Du 19 au 25 juillet, 189 cas de dengue ont été confirmés dans l’île. Même si le nombre de cas signalés diminue, la circulation de la dengue reste plus importante que les années précédentes à la même période. La ville de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), elle, pense avoir trouvé la solution pour éradiquer la dengue.
« Les premiers résultats sont très encourageants et on a quasiment la certitude qu’il n’y aura plus d’épidémie de dengue à Nouméa », a déclaré Tristan Derycke, adjoint au maire en charge de la santé, relate l’AFP.
En 2018, la ville a signé un partenariat avec l’université de Monash à Melbourne (Australie) dont une équipe de scientifiques a mis au point une technologie qui consiste à introduire dans les moustiques de type Aedes aegypti, vecteurs de la dengue, la bactérie Wolbachia. Cette bactérie, présente en milieu naturel, bloque la transmission à l’homme des arbovirus tels que la dengue, le zika ou le chikungunya. Les insectes sont ensuite lâchés dans la nature.
La dengue progresse avec le réchauffement climatique
« Entre juillet 2019 et juin dernier, 12 millions de moustiques Wolbachia ont été lâchés en 2 600 points de la ville. Aujourd’hui, plus de 70 % des moustiques Aedes aegypti présents sur la commune sont porteurs de la bactérie », s’est félicitée Nadège Rossi, chef du « World mosquito program » en Nouvelle-Calédonie, qui a reçu l’appui de l’institut Pasteur.
Les institutions calédoniennes et l’État ont investi 430 millions CFP (3,6 millions d’euros) dans ce programme tandis que le coût d’une épidémie de dengue a été chiffré par la Direction des affaires sanitaires et sociales à 1,6 milliard CFP.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la dengue, qui progresse avec le réchauffement climatique, touche environ 390 millions de personnes par an, causant plusieurs milliers de morts.