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« Nou vé nout tram » en campagne de sensibilisation pour le Tram-train

Le collectif "Nou vé nout tram" s'est réuni ce matin sur le nouveau pont de la Rivière des Pluies à Saint-Denis, pour exposer sa crainte de voir disparaître le projet déjà entamé du Tram-train. Son intention est de mobiliser l'opinion publique pour que le projet ne soit pas abandonné par la nouvelle majorité de la Région.

Ecrit par Karine Maillot – le mercredi 28 avril 2010 à 12H08

La décision de maintenir ou pas le projet sur les rails doit être prise à la fin du mois de mai. Krishna Damour, porte-parole du collectif Nou vé nout tram, soutenu par Jean-Hugues Ratenon, porte-parole d‘Agir Pou Nout Tout, et Gilles Leperlier, porte-parole de l’Alliance des jeunes, dénoncent « le gaspillage public » à travers un projet déjà entamé par l’ancienne majorité et menacé de disparaître depuis que la Région a changé de président. D’autant plus que le groupement d’entreprise Tram Tiss demande aujourd’hui un dédommagement de « 500 millions d’euros ». « Est-ce qu’on préfère gaspiller l’argent public plutôt que d’investir dans un projet d’avenir ? », demande le collectif au nouveau président de Région Didier Robert.

Un projet « au-dessus des clivages politiques »

Si le rendez-vous a été donné sur le nouveau pont de la Rivière des pluies, c’est parce que sur les « 80 millions qu’il a fallu pour construire ce pont, il y a 20 millions de l’investissement qui concerne le passage du TCSP sur l’ouvrage », assure Krishna Damour. Il demande « la continuité d’un projet qui est à placer au-dessus des clivages politiques », dans la mesure où il concerne « l’intérêt général et qu’il fait l’unanimité ». Il assure avoir établi un contact avec l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin pour défendre le projet et indique qu’il mènera bientôt des actions de sensibilisation du public réunionnais pour la sauvegarde du projet Tram-train.

Pour une loi qui interdise l’abandon des projets en cours

Jean-Hugues Ratenon a fait part de son souhait de solliciter les parlementaires pour qu’une loi soit votée, et « qui interdise la suppression des projets déjà entamés par les majorités précédentes », et éviter ainsi « le gaspillage de l’argent public ». Pour lui, le projet sur rail est une alternative pour les plus défavorisés : « Quand on sait qu’un Smicar, qui touche à peine 1050 euros nets, doit consacrer 500 euros de son budget pour le crédit et l’entretien de sa voiture, qu’est-ce qu’il lui reste à la fin du mois ? », demande l’homme de terrain, qui menace de « faire parler la rue s’il le faut ».

Une alternative au coma circulatoire

Le collectif rappelle que selon un récent sondage, « 75% des Réunionnais se disent en faveur du projet du Tram-train ». Une solution qui, selon le collectif, est indispensable à plusieurs niveaux. Sur le plan économique, car cela permettrait « la création de 4.000 emplois directs et 550 emplois indirects pour l’exploitation ». Sur le plan environnemental, car il limiterait la production de gaz à effet de serre. Sur le plan sociétal, pour lutter contre « le coma circulatoire », le collectif rappelant « qu’en 2025, il est prévu 250.000 voitures supplémentaires, soit un parc automobile de plus de 800.000 voitures au total ».

 

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