Plusieurs phénomènes mettent en péril les 690 espèces de corail que l’on trouve autour de la Réunion. La pollution, l’ensoleillement mais surtout l’augmentation de la température de l’eau accélèrent le blanchiment des coraux. Ces dernières semaines, la température de l’eau était supérieure aux normales saisonnières, soit 29° au lieu de 28° en moyenne. Ce petit écart a eu pour conséquence le blanchiment des coraux qui est le symptôme d’un affaiblissement. Malheureusement, souvent le corail ne récupère pas et meurt : c’est ce qu’on appelle la mort blanche.
Un protocole d’accord a été lancé par le GIP Réserve Marine en partenariat avec l’ARVAM (Agence pour les Recherches et la Valorisation Marine) et l’ECOPAR, le laboratoire d’Ecologie Marine pour évaluer les dégâts et aviser des mesures à prendre pour limiter la détérioration des coraux qui sont, en plus d’une barrière contre la houle, un refuge pour la biodiversité marine.
Le blanchiment des coraux, appelé « mort blanche » est un phénomène de réaction à la hausse de la température de l’eau qui a pour effet de stresser le corail. Le corail va rejeter ses algues symbiotiques et par la même s’affaiblir. Les coraux ont la capacité de se régénérer après une période de blanchiment si les conditions climatiques s’améliorent. Dans le cas contraire les coraux vont mourir car ce sont ses algues symbiotiques, appelés zooxanthelles, qui leurs fournissent leur énergie.
La hausse de la température a aussi pour effet de favoriser la prolifération des algues vertes qui vont étouffer les précieux coraux.
Le platier corallien de l’Hermitage, l’un des plus important platiers de l’île, est gravement endommagé: plus de 50% des coraux ont blanchi et l’autre moitié risque de subir le même sort.