Notre Etat de droit va-t-il droit?
Que dit le code électoral concernant les signatures apposées sur les listes électorales lors du scrutin ?
La rumeur court que certaines signatures sont contestées devant le Tribunal Administratif à propos des dernières municipales de Saint-Paul. Se pose la question de savoir s’il existe bien pour chaque citoyen une signature de référence homologuée par le législateur, par exemple celle apposée sur la carte d’identité ? Si tel est le cas, le président d’un bureau de vote ne se trouverait-il pas dans l’obligation d’effectuer le contrôle des deux signatures et d’authentifier l’acte du citoyen. A la clôture du scrutin, le président du bureau de vote ne devrait-il pas mentionner sur le procès-verbal qu’il n’a constaté aucune anomalie relative au contrôle des signatures ? Ainsi serait vaine toute contestation des candidats.
Que dit le code concernant les listes électorales ?
Y a-t-il lieu d’avoir une liste vierge de signatures lors d’un deuxième tour ? Ne serait-il pas préférable d’utiliser la liste émargée du premier tour et de faire signer dans une autre colonne lors du deuxième tour ? Ce procédé éliminerait bon nombre de litiges et permettrait au président du bureau de tenir le rôle qui est le sien, c’est à dire de veiller plus scrupuleusement à la légalité.
Que dit le code pour pouvoir déclarer un candidat élu ?
L’emporte celui qui a obtenu la majorité, 50% plus une voix. C’est ce qu’on apprend sur les bancs des écoles de la République. Si on revient au cas de Saint-Paul, la rumeur dit que le maire actuel a été élu avec une large majorité : plus de cent voix. Le citoyen lambda ne comprend pas pourquoi il y a tant de protestations qui entraînent gaspillage d’énergie et gaspillage d’argent, et qui freinent considérablement la réalisation des projets. Il ne comprend pas non plus pourquoi le président de bureau de vote est cantonné dans un rôle secondaire, celui de Ponce-Pilate. Ne devrait-il pas être le véritable responsable en cas de litige soulevé par un candidat ?
Aujourd’hui, Huguette Bello, victime de ce micmac, en sa qualité de député, devrait vite courir à l’Assemblée Nationale et voler au secours de nos juges administratifs qui se mettent martel en tête pour rien en proposant un texte de loi clarifiant, entre autres, le problème des signatures sur les listes électorales.
Point final à cette stupide querelle byzantine qui, en définitive, perturbe l’administration et coûte bien cher aux contribuables ! Et continuer à considérer comme infaillibles les meilleurs graphologues, condamnés à expertiser un bout de signature, un trois fois rien, c’est continuer à voir en eux les meilleurs devins du monde, aussi doués que notre bonne Pythie.
C’est bien pitoyable!
Robin des bois aimerait nous voir tous sortir de ce lamentable fénoir !