![[Notes de lecture de Jules Bénard] « Zarboutan » n° 2: Pou fé avance nout’ culture (sans K !) [Notes de lecture de Jules Bénard] « Zarboutan » n° 2: Pou fé avance nout’ culture (sans K !)](https://www.zinfos974.com/photo/art/default/59128598-43508347.jpg?v=1632577324)
On aime ou pas. Moi oui !
Voici une petite brochure qui attire la sympathie.
On peut, et c’est mon cas, ne pas être d’accord avec la graphie Kréol utilisée ici ; mais le contenu de l’ouvrage ne peut être ignoré. « Zarboutan » est une belle illustration de ce que notre littérature peut produire de meilleur.
Je précise, mais ce débat est sans fin, qu’il y a mille théories concernant la graphie créole. Il y a les « KWZ » d’un côté, les « akoz » de l’autre ; et les étymologistes en face. Je suis de cette dernière mouture car : pourquoi écrire un mot différemment lorsqu’il veut dire la même chose ? La « case » restera de toute façon une « kaz », non ? Et comme le disait le grand Chaudenson, « l’orthographe n’a pour but de rendre compte d’une prononciation ».
Le « Zarboutan » n° 2 vient de paraître et est disponible dans les bons points de vente. Un numéro très riche…
On y trouve un hommage mérité à l’ami Sudel Fuma, trop tôt arraché à notre amitié. Nous n’étions pas toujours d’accord, lui et moi, mais nous en parlions. Avec chaleur, en plus. Car Sudel n’était pas borné.
On trouve aussi dans ce recueil de belles illustrations concernant gramoune Lacpatia. Ils auraient pu, tant qu’on y est, passer la photo de son premier livre, une petite merveille de sentimentalité que j’eus le plaisir de publier dans le tome 7 du Mémorial, « Du Gange à la Rivière-des-Roches ».
L’histoire de son aïeule, narrée avec des trésors de simplicité et d’amour. Un de nos plus beaux livres créoles à mon humble avis.
Je ne peux que vous recommander chaudement cet ouvrage, défenseur de notre patrimoine littéraire.
Mais… évitez soigneusement le tout dernier article, page 117, « L’art de faire la cuisine ». Non-non-non et mille fois niet ! Sous un titre alléchant, l’auteur se perd, se noie, s’étouffe, s’embrouille et se gargarise de considérations pseudo-freudiennes (avec les mots) n’ayant rien à foutre dans un article destiné au plus large public ; il utilise une tétrachiée de mots abscons dont même mon Larousse favori a refusé de me donner les définitions. Ou alors… lisez-le pour être persuadé que les jargons ne sont pas synonymes d’intelligence. Mais ce mec… il est victime d’un complexe de supériorité sinon d’infériorité ? Quand je pense que M.Ecormier savait si bien nous présenter la météo ; avec des mots simples, à la portée des humbles péquenots que nous serons toujours…
Pour le reste, je ne peux que vous recommander ce « Zarboutan » n°2. Notre littérature créole mérite largement qu’on s’y attache et qu’on la défende bec et ongles. C’est le cas ici.
Voici une petite brochure qui attire la sympathie.
On peut, et c’est mon cas, ne pas être d’accord avec la graphie Kréol utilisée ici ; mais le contenu de l’ouvrage ne peut être ignoré. « Zarboutan » est une belle illustration de ce que notre littérature peut produire de meilleur.
Je précise, mais ce débat est sans fin, qu’il y a mille théories concernant la graphie créole. Il y a les « KWZ » d’un côté, les « akoz » de l’autre ; et les étymologistes en face. Je suis de cette dernière mouture car : pourquoi écrire un mot différemment lorsqu’il veut dire la même chose ? La « case » restera de toute façon une « kaz », non ? Et comme le disait le grand Chaudenson, « l’orthographe n’a pour but de rendre compte d’une prononciation ».
Le « Zarboutan » n° 2 vient de paraître et est disponible dans les bons points de vente. Un numéro très riche…
On y trouve un hommage mérité à l’ami Sudel Fuma, trop tôt arraché à notre amitié. Nous n’étions pas toujours d’accord, lui et moi, mais nous en parlions. Avec chaleur, en plus. Car Sudel n’était pas borné.
On trouve aussi dans ce recueil de belles illustrations concernant gramoune Lacpatia. Ils auraient pu, tant qu’on y est, passer la photo de son premier livre, une petite merveille de sentimentalité que j’eus le plaisir de publier dans le tome 7 du Mémorial, « Du Gange à la Rivière-des-Roches ».
L’histoire de son aïeule, narrée avec des trésors de simplicité et d’amour. Un de nos plus beaux livres créoles à mon humble avis.
Je ne peux que vous recommander chaudement cet ouvrage, défenseur de notre patrimoine littéraire.
Mais… évitez soigneusement le tout dernier article, page 117, « L’art de faire la cuisine ». Non-non-non et mille fois niet ! Sous un titre alléchant, l’auteur se perd, se noie, s’étouffe, s’embrouille et se gargarise de considérations pseudo-freudiennes (avec les mots) n’ayant rien à foutre dans un article destiné au plus large public ; il utilise une tétrachiée de mots abscons dont même mon Larousse favori a refusé de me donner les définitions. Ou alors… lisez-le pour être persuadé que les jargons ne sont pas synonymes d’intelligence. Mais ce mec… il est victime d’un complexe de supériorité sinon d’infériorité ? Quand je pense que M.Ecormier savait si bien nous présenter la météo ; avec des mots simples, à la portée des humbles péquenots que nous serons toujours…
Pour le reste, je ne peux que vous recommander ce « Zarboutan » n°2. Notre littérature créole mérite largement qu’on s’y attache et qu’on la défende bec et ongles. C’est le cas ici.