» Jardin du patrimoine et de la mémoire « … » Jardin » sans doute en référence à l’exiguïté du territoire communal qui renferme, cependant, de surprenants témoignages de notre histoire. Il y en a à foison.
Ce qui m’a plu, dès le départ, ce sont ces citations dont Bernard parsème son ouvrage. Je vais vous en citer deux, non, trois, pour le plaisir : « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté » (Nelson Mandela) ; « Croyez en vos rêves, ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement » (Martin Luther King) ; » L’humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l’humanité » (J.F. Kennedy). Cette dernière est plus que jamais d’actualité.
L’ouvrage revient sur les premières heures de l’histoire sucrière de Bourbon, ses hauts, ses bas… On y apprend que tous les possesseurs d’esclaves ne furent pas tous d’atroces tortionnaires.
A ce sujet, je signale à Florence Rivière que Camille Jurien ne fut pas la seule à oeuvrer au soulagement de la souffrance des esclaves ; elle ne fut pas la seule de cette époque à s’élever contre le servage. Leconte de Lisle était contre. Eugène Dayot était contre l’esclavage, contre le racisme, contre la peine de mort. Prises de position inadmissibles alors ! Il s’était tant mis l’establishment à dos que son journal Le Créole a été incendié.
De chapelles en calbanons, on suit à la trace, du Mozambique jusqu’en Chine, la route de l’esclavage et de l’engagisme.
Ce très beau livret foisonne tant d’informations, de trouvailles, de découvertes, qu’on se demande bien comment Bernard a pu faire entrer tout ça dans quelques pages. C’est là tout l’art de l’écrivain qui écrit pour être compris. Et apprécié au plus haut point.