Voici un livre inclassable et c’est plutôt une bonne chose ; car pourquoi vouloir à tout prix mettre l’humanité et ses oeuvres dans des tiroirs alphabétisés ? Polar judiciaire ? Chronique sociale ? Sociologie pointue ? À moins qu’il n’y ait un peu de tout ça dans cette oeuvre sacrément bien ficelée ?
Ce monsieur Déziles, dont je n’ai jamais entendu parler (donc, je peux en dire du bien sans être taxé de favoritisme), a une qualité qui saute immédiatement aux yeux dès les premières lignes : il sait foutrement bien écrire et cela devient une qualité de plus en plus rare par nos temps de progrès soi-disant.
Je ne peux décemment vous dévoiler le sujet, même si je devais en éprouver le plus grand plaisir : déflorer une intrigue n’aide jamais l’auteur à se faire re-connaître ! Je peux juste vous dire que cela débute avec un avocat qui s’apprête à aller frapper un grand coup devant le Tribunal administratif, salivant, anticipant sur le plaisir qu’il éprouvera à démolir l’adversaire. Lequel n’a qu’à bien se tenir, scrogneugneu !
Arrivera-t-il à ses fins ? A vous de le découvrir !
Ce qu’il est permis de dire, en revanche, c’est que l’on prend un immense plaisir à parcourir ces paragraphes très enlevés. L’écriture est souple, solide mais claire, immédiatement perceptible : rassurez-vous, c e n’est pas du BHL.
Dans tous les compartiments de l’oeuvre, l’auteur montre qu’il a du plaisir à écrire mais qu’il songe d’abord, suprême courtoisie, au plaisir de son lecteur. Et il y parvient, le bonhomme.
Ses descriptions sont, ainsi, minutieuses mais jamais pédantes. Surtout très évocatrices. Ce qui n’est pas négligeable car l’action du roman se déroulant à La Réunion, l’amateur n’aura aucun mal à se plonger dans ces rues, immeubles, villes, racontés de façon alerte et « vraie ».
Ces descriptions, soit dit au passage, ne sont jamais du remplissage : elles contribuent à installer une ambiance indispensable à la cohésion de l’oeuvre.
Qu’il s’agisse des gens, des activités humaines ordinaires, des lieux, tout est frappé au coin d’une observation sans faille, ni générosité superflue, par cet observateur sans oeillères. Ses « images » nous parlent tout-de-suite sans qu’il soit jamais besoin de se torturer les méninges, style « mais qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire là ? »
Les personnages sont campés en quelques mots qui se transforment aussitôt en images, en photographies d’une netteté confondante. Quant à sa connaissance des lois et procédures… on se demande s’il n’est pas du métier.
Vous avez compris, ce livre doit être lu. Moi, ça ne m’a coûté qu’une petite matinée tant on est emporté par le courant.
Ah ! précision importante : je suis d’une génération à cheveux blancs (très blancs) qui apprécie le livre-papier par-dessus tout. J’aime le contact sensuel que l’on a avec les pages, l’odeur (le parfum ?) qui s’en dégage quand on laisse filer les feuilles entre ses doigts. On ne se refait pas. Mais je ne réfute pas une seconde le livre électronique : si cela permet de ramener le public vers cet immense plaisir qu’est la lecture, oui, mille fois oui. En outre, ça permettra d’abattre moins de forêts pour fabriquer du papier et ce n’est pas la Nature qui s’en plaindra.
Ce livre répond ainsi aux multiples possibilités de notre époque et vous pouvez le lire soit "en téléchargeant l'e book" comme on dit de nos jours, soit en version papier en passant commande sur le site de l'éditeur, soit, enfin, et plus classiquement, en vous rendant à la Librairie Autrement ou à la Librairie Gérard de Saint-Denis.
Ce monsieur Déziles, dont je n’ai jamais entendu parler (donc, je peux en dire du bien sans être taxé de favoritisme), a une qualité qui saute immédiatement aux yeux dès les premières lignes : il sait foutrement bien écrire et cela devient une qualité de plus en plus rare par nos temps de progrès soi-disant.
Je ne peux décemment vous dévoiler le sujet, même si je devais en éprouver le plus grand plaisir : déflorer une intrigue n’aide jamais l’auteur à se faire re-connaître ! Je peux juste vous dire que cela débute avec un avocat qui s’apprête à aller frapper un grand coup devant le Tribunal administratif, salivant, anticipant sur le plaisir qu’il éprouvera à démolir l’adversaire. Lequel n’a qu’à bien se tenir, scrogneugneu !
Arrivera-t-il à ses fins ? A vous de le découvrir !
Ce qu’il est permis de dire, en revanche, c’est que l’on prend un immense plaisir à parcourir ces paragraphes très enlevés. L’écriture est souple, solide mais claire, immédiatement perceptible : rassurez-vous, c e n’est pas du BHL.
Dans tous les compartiments de l’oeuvre, l’auteur montre qu’il a du plaisir à écrire mais qu’il songe d’abord, suprême courtoisie, au plaisir de son lecteur. Et il y parvient, le bonhomme.
Ses descriptions sont, ainsi, minutieuses mais jamais pédantes. Surtout très évocatrices. Ce qui n’est pas négligeable car l’action du roman se déroulant à La Réunion, l’amateur n’aura aucun mal à se plonger dans ces rues, immeubles, villes, racontés de façon alerte et « vraie ».
Ces descriptions, soit dit au passage, ne sont jamais du remplissage : elles contribuent à installer une ambiance indispensable à la cohésion de l’oeuvre.
Qu’il s’agisse des gens, des activités humaines ordinaires, des lieux, tout est frappé au coin d’une observation sans faille, ni générosité superflue, par cet observateur sans oeillères. Ses « images » nous parlent tout-de-suite sans qu’il soit jamais besoin de se torturer les méninges, style « mais qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire là ? »
Les personnages sont campés en quelques mots qui se transforment aussitôt en images, en photographies d’une netteté confondante. Quant à sa connaissance des lois et procédures… on se demande s’il n’est pas du métier.
Vous avez compris, ce livre doit être lu. Moi, ça ne m’a coûté qu’une petite matinée tant on est emporté par le courant.
Ah ! précision importante : je suis d’une génération à cheveux blancs (très blancs) qui apprécie le livre-papier par-dessus tout. J’aime le contact sensuel que l’on a avec les pages, l’odeur (le parfum ?) qui s’en dégage quand on laisse filer les feuilles entre ses doigts. On ne se refait pas. Mais je ne réfute pas une seconde le livre électronique : si cela permet de ramener le public vers cet immense plaisir qu’est la lecture, oui, mille fois oui. En outre, ça permettra d’abattre moins de forêts pour fabriquer du papier et ce n’est pas la Nature qui s’en plaindra.
Ce livre répond ainsi aux multiples possibilités de notre époque et vous pouvez le lire soit "en téléchargeant l'e book" comme on dit de nos jours, soit en version papier en passant commande sur le site de l'éditeur, soit, enfin, et plus classiquement, en vous rendant à la Librairie Autrement ou à la Librairie Gérard de Saint-Denis.