
Le roman « historique » n’est pas le plus facile à explorer. Si, pour le lecteur, il est souvent regardé comme un palpitant roman d’aventures (ce qu’il est !), il en va tout autrement pour son auteur ; qui doit se dépatouiller à chaque seconde entre l’authenticité historique et ce qui résulte de son imagination.
Car il est un grand défi à relever : l’auteur doit sans cesse s’ingénier à faire en sorte que le lecteur ne confonde jamais la vérité historique et la part de l’imaginaire. Exercice difficile à plus d’un titre, croyez-moi sur parole.
Certains critiques « intelligents » (sinon « intellos ») ont souvent méprisé le genre roman historique. Je dirai simplement à ces prétentieux du ciboulot que les auteurs de romans historiques se retrouvent sous un heureux parrainage : que sont « Les misérables », sinon un roman historique ? Et quel roman ! Sans doute le plus grand jamais écrit… Et « Notre-Dame-de-Paris » ? Et « Gone with the Wind » ? Et « Guerre et paix » ? Et « Chasseur de Noirs » ? Et « Les rois maudits » ? Et « Les mutins de la liberté » ? Et « Les trois mousquetaires » ? Et « Tarass Boulba » ? Et « Pour qui sonne le glas » ?
Que les imbéciles fichent donc la paix à ceux qui aiment lire !
« Le vazaha… » raconte la vie d’un authentique aventurier français, Joseph Lambert, parti de Bretagne écumer tout le Sud-Ouest de l’océan Indien à l’époque des Colonies. Une époque où, sous prétexte d’oeuvre civilisatrice, des nations dites « éclairées », La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Hollande, la Belgique, s’occupaient surtout de s’enrichir en pillant les richesses des pays africains et asiatiques ; grâce à l’utilisation sans vergogne d’une main-d’oeuvre qui, en principe, n’était plus servile mais qui, en réalité, n’était pas mieux traitée que les anciens esclaves.
Sociétés de plantation où le paraître passait avant l’être, sans quand même oublier le gonflement rapide du compte en banque de quelques imitateurs des grands seigneurs d’antan.
Souci insigne du détail, l’auteur ne manque jamais de dater et situer l’action de chacun de ses paragraphes. Ce qui prouve au passage l’étendue d’une documentation qui se pose un peu là. Comme souvent ici, la correction fait un chouïa défaut. C’est dommage.
« Le vazaha du prince » n’est qu’un premier tome. Inutile de dire qu’on trépigne d’impatience en attendant la suite.
« Le vazaha du prince »
Par Pascale Moignoux
En librairie, 24 euros.
Car il est un grand défi à relever : l’auteur doit sans cesse s’ingénier à faire en sorte que le lecteur ne confonde jamais la vérité historique et la part de l’imaginaire. Exercice difficile à plus d’un titre, croyez-moi sur parole.
Certains critiques « intelligents » (sinon « intellos ») ont souvent méprisé le genre roman historique. Je dirai simplement à ces prétentieux du ciboulot que les auteurs de romans historiques se retrouvent sous un heureux parrainage : que sont « Les misérables », sinon un roman historique ? Et quel roman ! Sans doute le plus grand jamais écrit… Et « Notre-Dame-de-Paris » ? Et « Gone with the Wind » ? Et « Guerre et paix » ? Et « Chasseur de Noirs » ? Et « Les rois maudits » ? Et « Les mutins de la liberté » ? Et « Les trois mousquetaires » ? Et « Tarass Boulba » ? Et « Pour qui sonne le glas » ?
Que les imbéciles fichent donc la paix à ceux qui aiment lire !
« Le vazaha… » raconte la vie d’un authentique aventurier français, Joseph Lambert, parti de Bretagne écumer tout le Sud-Ouest de l’océan Indien à l’époque des Colonies. Une époque où, sous prétexte d’oeuvre civilisatrice, des nations dites « éclairées », La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Hollande, la Belgique, s’occupaient surtout de s’enrichir en pillant les richesses des pays africains et asiatiques ; grâce à l’utilisation sans vergogne d’une main-d’oeuvre qui, en principe, n’était plus servile mais qui, en réalité, n’était pas mieux traitée que les anciens esclaves.
Sociétés de plantation où le paraître passait avant l’être, sans quand même oublier le gonflement rapide du compte en banque de quelques imitateurs des grands seigneurs d’antan.
Souci insigne du détail, l’auteur ne manque jamais de dater et situer l’action de chacun de ses paragraphes. Ce qui prouve au passage l’étendue d’une documentation qui se pose un peu là. Comme souvent ici, la correction fait un chouïa défaut. C’est dommage.
« Le vazaha du prince » n’est qu’un premier tome. Inutile de dire qu’on trépigne d’impatience en attendant la suite.
« Le vazaha du prince »
Par Pascale Moignoux
En librairie, 24 euros.