Les autorités malgaches poursuivent leur enquête après le lynchage d’un Français, d’un Franco-italien et d’un Malgache, soupçonnés par la population d’avoir assassiné un enfant de 8 ans, à Nosy Be.
Dimanche matin, 7 individus ont été arrêtés portant le total à 26 arrestations depuis le lynchage et environ 2.000 gendarmes patrouillent dans l’île, redevenue calme. Les gendarmes ont en effet pour mission d’arrêter tous ceux qui ont participé aux lynchages et aux émeutes du mercredi et du jeudi 3 octobre, et ceux qui ont pris des photos des lynchages avec leur téléphone portable.
Mais d’après RFI, « les méthodes d’arrestations sont contestées. La population accuse les gendarmes d’arrêter les gens de manière arbitraire, les gendarmes eux expliquent qu’ils arrêtent les gens sur dénonciation ».
Pour rappel, les trois hommes ont été lynchés et leurs corps, brûlés. La population s’est fait justice après un simulacre de procès des deux premières victimes, le Français Sébastien Judalet, employé de la RATP installé à Montreuil, qui faisait de fréquents séjours à Madagascar, et Roberto Gianfala, un Franco-Italien dont le visa avait expiré.
Dans un enregistrement audio du drame que s’est procuré l’AFP, on entend notamment le Français être accusé de pédophilie. Celui-ci clame son innocence, « avec le ton de la détresse », décrit l’agence.
La troisième victime, un Malgache prénommé Zaidou qui est l’oncle de l’enfant, a été exécutée et brûlée jeudi soir.
(Article actualisé à 12h40)