Fidèle aux idées qui le caractérisent et dans l’esprit de la journée d’audience de lundi où il a plaidé « non coupable » devant le tribunal d’Oslo, Anders Breivik a demandé mardi à être relaxé, les attentats meurtriers du 22 juillet dernier étant selon lui « des attaques préventives pour défendre les Norvégiens de souche« .
La parole était donnée à l’accusé à l’audience du jour et celui-ci ne s’est pas privé de faire entendre sa voix. Devant la juge, il n’a manifesté aucun regret et a même déclaré qu’il recommencerait si le massacre était à refaire. L’auto-proclamé militant ultra-nationaliste a dit avoir commis une « petite barbarie » pour en empêcher une « beaucoup plus grande ».
A propos du jeune âge d’une partie de ses 70 victimes, Anders Breivik a estimé qu’il ne s’agissait pas d’« enfants innocents » mais de « militants politiques« , affiliés au Parti travailliste qu’il considère responsable de la porte ouverte au multi-culturalisme et à l’immigration qu’il condamne.
A la question de savoir s’il est sain d’esprit et donc responsable pénalement, Anders Breivik avait précédemment fait savoir qu’il tenait à ne pas être considéré comme fou. Il a réitéré en affirmant avoir listé 200 mensonges dans la première expertise psychiatrique, très controversée, qui l’avait diagnostiqué pénalement irresponsable, contrairement à la contre-expertise.
Autre élément, le tueur d’Oslo qui, d’après ses propos ne s’attendait pas à survivre à son « attaque-suicide », prétend qu’il est connecté à deux autres cellules individuelles, également en Norvège.