Depuis ma retraite parisienne (eh oui, encore au moins un mois à tirer…), je ne peux rester sans réagir devant le séisme d’hier.
Contrairement aux commentaires qui passent en boucle sur les différentes chaînes de radio et de télé, je suis convaincu que la France n’est pas devenue fasciste en l’espace d’une journée. Ou même de deux mois. Car souvenez vous, au dernier scrutin national, il y a à peine deux mois, le FN n’avait fait que 6,75% !
Alors, comment expliquer ce bond à 25,4% ?
En fait, Marine Le Pen a simplement réussi à agglomérer l’ensemble des Français opposés à l’Europe. Et Dieu seul sait s’ils sont nombreux en France, notamment depuis le refus de prise en compte du « non » au référendum de 2005.
Ajoutez à cela une très bonne campagne du FN, d’autant meilleure que celle de ses adversaires a été nulle, et une abstention record qui a surtout touché les autres partis politiques et vous avez l’explication du vote d’hier.
Enfin, cerise sur le gâteau, si on ajoute le score de l’UMP à celui de l’UDI, comme en 2009, le Front national bascule en 2ème position…
Alors non, nous ne nous sommes pas réveillés ce matin dans une France fasciste. Le FN a fait un bon score, mais qu’il convient de relativiser…
Ce qui ne doit pas nous inciter pour autant à rester amorphes. Il est temps que chacun s’engage de façon à faire reculer les idées nauséabondes véhiculées par ce parti.
