Revenir à la rubrique : Océan Indien

Non, l’île Maurice ne récupère pas les Chagos

Contrairement à ce que laisse croire un article publié, les Chagos n’ont pas été restitués par le Royaume-Uni à l’île Maurice. Le Premier ministre mauricien a simplement fait une opération de communication pour signifier que les îles convoitées sont inscrites comme appartenant à l’île Maurice sur la carte officielle de l’ONU.

Ecrit par Nicolas Payet – le lundi 25 mai 2020 à 22H05

La conférence de presse de Pravind Jugnauth, le Premier ministre mauricien, en a perturbé plus d’un. Alors que tout le monde s’attendait à voir le chef du gouvernement mauricien faire des annonces sur la fin du déconfinement prévue dans moins d’une semaine, le chef de l’état a surpris tout son monde. Surtout que l’île a recensé deux nouveaux cas après 28 jours sans aucune contamination confirmée.

Pravind Jugnauth s’est laissé aller à un « cours de géographie » pour reprendre nos confrères de zinfos-moris. En présentant une carte, comportant de nombreuses erreurs, le Premier ministre mauricien a voulu montrer à la population que l’ONU avait identifié les Chagos comme faisant partie de l’île Maurice. Une déclaration d’autant plus étonnante que cette carte date du 20 février dernier.

Dans sa déclaration, le Premier ministre se réjouit de ce développement et réitère qu’il continuera à oeuvrer pour que les Chagossiens obtiennent justice. À noter que les États-Unis et le Royaume-Uni campent sur leur position sur le dossier des Chagos malgré l’avis consultatif de la Cour internationale de justice et la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Mettre les Chagos sur la carte du monde est tout simplement une mise à jour. Pravind Jugnauth a ensuite remercié le secrétaire général des Nations Unies pour cette démarche qui fait suite au jugement de la Cour internationale de justice et de la résolution, adoptée le 22 mai 2019. Mais demain, Anglais et Américains seront toujours là.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.

L’aire marine protégée des Chagos ravive l’espoir d’un retour au pays pour les derniers déportés

À l’origine imaginée pour sanctuariser la zone et empêcher le retour de la population déportée il y a cinquante ans, le projet d’aire maritime protégée britannique dans l’archipel des Chagos inclut désormais un espace dédié à l’habitat, sur les îles de Peros Banhos et Salomon. De quoi nourrir l’espoir d’un retour au pays pour les quelque 500 Chagossiens encore vivants, qui rêvent d’y séjourner et d’y mourir en paix.