Après une première réunion en septembre et la présentation d’un ordre du jour le 3 novembre dernier, les membres du Haut conseil à l’intégration ont débuté leur travail et leurs rencontres sur les deux rapports qu’ils devront rendre en mars prochain : l’identité nationale et le rôle de l’école en terme d’intégration sociale.
Nommée pour trois années au HCI par le président de la République Nicolas Sarkozy, la sénatrice du Parti communiste réunionnais, Gélita Hoarau, a présenté les grandes lignes de ces deux thématiques, ce matin.
Après 20 ans d’existence, le conseil créé par un décret du Premier ministre Michel Rocard en 1989, se penche sur deux problématiques. Deux problématiques pour lesquelles l’île de la Réunion a un rôle à jouer. C’est en tous cas le souhait de la parlementaire du Palais du Luxembourg qui a déjà prix un certain nombre de contacts avec des acteurs locaux et nationaux.
Selon Gélita Hoarau, le concept d’identité nationale se structure autour d’un certain nombre de valeurs qui vont de pair avec les symboles de la République : « Les symboles de la République ne seront respectés que si les valeurs partagées par les citoyens sont appliquées et respectées. »
Ceci étant, la sénatrice PCR estime qu’il faudra apporter une vision domienne et plus particulièrement réunionnaise sur le sujet : « Comment le Réunionnais s’est-il construit avec ses différents apports en étant intégré à la République française ? » s’interroge la parlementaire.
La question de l’intégration sociale par l’école
Le second sujet à l’étude par la vingtaine de membres du HCI, présidée par Patrick Gaubert, concerne le rôle de l’école en tant que vecteur d’intégration sociale. Un sujet imposé par le Premier ministre François Fillon et qui ne devrait pas déplaire à l’ancienne enseignante qu’a été la sénatrice.
Comment les enfants étrangers ou d’origine étrangère peuvent-ils être intégrés socialement par l’école de la République ? C’est à cette question, entre autres, que l’équipe du HCI devra répondre d’ici quatre mois. Une question épineuse et paradoxale lorsque l’on s’intéresse aux cas d’enfants expulsés aux côtés de leurs familles après avoir été plus ou moins intégrés.
De son côté, Gélita Hoarau estime que la Réunion, là encore, est un territoire très intéressant dans le cadre de cette étude. Citant à juste titre la place qu’occupe la langue créole dans les écoles locales, elle ne devrait pas manquer d’apporter une touche réunionnaise au rapport final. Une touche au sein de laquelle, l’illettrisme devrait avoir sa place.
Le rendez-vous est donc pris pour le mois de mars 2010. Gageons que d’ici là, la sénatrice Gélita Hoarau ne manquera pas de communiquer sur ces deux problématiques.