"Madame la Présidente du Conseil Général,
Madame la Présidente du SDIS,
Mon attention vient d’être attirée par des salariés du SDIS sur deux évènements qui ne seront pas sans conséquences sur la gouvernance de cette structure et sur le ressenti des agents.
Le premier concernerait l’arrivée depuis quelques jours, au poste de chef de groupement de l’Ouest, sans arrêté mais sur simple lettre-réponse positive à une demande de mutation, d’un officier en provenance d’un SDIS de l’Hexagone. Ce fait pose des problèmes tant de légalité de son installation que d’opportunité d’une telle nomination alors que nous avons localement des officiers supérieurs, détenteurs des qualifications requises, pour exercer cette responsabilité. A titre d’exemple, je n’avais pas hésité à négocier avec les préfets Vian et Frédericci, aidé par M. Magnaval, la nomination par intérim d’un officier réunionnais qui s’est ensuite empressé de remplir les conditions de nomination au poste de chef de groupement.
Le deuxième concerne le recrutement d’un attaché à la Direction des Ressources Humaines. Sur cinq candidats, trois Réunionnais ont été écartés de la première séance de sélection et les deux pré-selectionnés sont des personnes extérieures. In fine, le choix se porterait sur l’épouse d’un fonctionnaire d’Etat en poste à la tête d’une administration à la Réunion. Ce choix serait surprenant à deux niveaux: d’abord, il y a des agents lauréats du concours d’attaché territorial en attente de nomination au sein du SDIS; ensuite il est difficilement explicable que les candidats réunionnais aient été systématiquement écartés.
Si je me permets, en ma qualité d’élu et de citoyen, de vous manifester mon incompréhension, c’est simplement parce que nous devrons mettre nos paroles en conformité avec nos actes. Vous ne pourrez, en tant que Présidente du Conseil Général, tenir un discours et faire ou laisser faire exactement l’inverse en tant que Présidente du SDIS.
Je souhaite donc, par respect pour tous ces créoles formés et diplômés, une intransigeance totale sur ces dossiers afin que nous fassions la promotion du réunionnais sur des emplois à pourvoir localement. Point qui, malgré nos divergences, nous unissait au Colonel J. Marc Loubry. C’est à se demander si son retour à la Direction du SDIS, avec le recadrage nécessaire après sa traversée du désert, ne serait pas souhaitable !
Cordialement
Je vous informe que je fais copie de cet envoi aux syndicats du SDIS ainsi qu’à certains élus.
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Cyrille HAMILCARO
Ancien Maire, Conseiller Municipal de Saint-Louis
Conseiller Général de La Réunion"