« S’ils ont peur de l’identité nationale française, c’est qu’ils ne la connaissent pas« , a lancé Nicolas Sarkozy, en répondant à tous ceux qui alimentent la controverse autour du débat sur l’identité nationale, dont le parti socialiste.
Hier, à l’occasion d’une visite dans la Drôme, le président de la République a réaffirmé l’importance de participer au débat sur l’identité nationale qui, lancée le 2 novembre dernier, doit se terminer début février 2010. Pour lui, le plus « dangereux« , c’est de refuser d’en parler et « de faire comme si tout allait bien« , a-t-il affirmé.
Déposer une gerbe pour des otages fusillés par des soldats allemands a été une façon pour Nicolas Sarkozy d’illustrer sa conception d’être fier d’être Français. N’en plaise à ceux qui y verront une étroite ressemblance avec le Maréchal Pétain, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à invoquer la devise officielle sous Vichy, « travail, famille, patrie » ajoutant que « ce qui se joue dans l’industrie, dans l’agriculture, dans la ruralité, dans l’artisanat, ce n’est pas qu’économique, c’est aussi la disparition d’une forme de civilisation, d’un héritage de valeurs, d’une culture du travail« .
Pas de place pour la burqa
La polémique autour de la burqa a été relancée. C’est sous de vifs applaudissement que Nicolas Sarkozy a réaffirmé: « devenir Français, c’est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs, à des mœurs (…) La France est un pays où il n’y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu’on la respecte (…) La France est un pays où il n’y a pas de place pour la burqa, où il n’y a pas de place pour l’asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance« .
En baisse dans les sondages, face à un chômage en augmentation, et à quelques mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy propose un débat sur l’identité nationale qui arrive à point nommé pour renouer avec son électorat, autant que celui sur la sécurité lancé par le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.
Un peu plus tôt, le chef de l’Etat est venu expliquer son plan en faveur du secteur agricole, qu’il avait dévoilé le 27 octobre dernier. Des visites présidentielles qui visent à montrer que le gouvernement n’abandonne pas les agriculteurs…
Ça sent comme un air de campagne…