L’ancien président de la République devra donc porter un bracelet électronique pendant un an. Car sa peine de prison ferme a été aménagée par le tribunal qui l’a reconnu coupable de « financement illégal de campagne électorale« .
Rappel des faits
L’affaire « Bygmalion » est une affaire politico-financière. Elle concerne l’affaire des comptes de campagne de l’éléction présidentielle de 2012. L’UMP aurait tenté, via un système de fausses factures avec l’agence Bygmalion, de masquer les dépassements de frais de campagne de Nicolas Sarkozy.
L’affaire commence en février 2014. L’hebdomadaire Le Point accuse Jean-François Copé, alors président de l’UMP, d’avoir favorisé l’agence de communication Bygmalion, créée en 2008 par deux proches de Jean-François Copé, pendant la campagne de Nicolas Sarkozy pour les présidentielles de 2012.
En mai 2014, le quotidien Libération révèle que certaines des prestations facturées 18 millions d’euros à l’UMP n’auraient jamais eu lieu, soulevant des interrogations sur l’utilisation de ces fonds. Le 26 mai 2014, l’avocat de Bygmalion confirme l’émission de 10 millions d’euros de fausses factures à la demande de l’UMP. Selon le journal Le Monde, l’émission de fausses factures aurait visé à masquer des dépassements de frais lors de la campagne présidentielle de 2012. Après avoir consulté la « comptabilité secrète » de Bygmalion, Mediapart révèle que le dépassement serait en fait de 17 millions d’euros.
L’instruction s’est déroulée entre 2014 et 2016. L’affaire a finalement été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour « financement illégal de campagne électorale ». Quatorze personnes ont comparu dont Nicolas Sarkozy. Plusieurs fois renvoyé, le procès s’est finalement tenu à partir du 20 mai 2021. Le tribunal a rendu son jugement ce jeudi : Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme. La peine est aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique. Son avocat a annoncé sa volonté de faire appel.