Aux côtés de Sonny Welmant, son représentant départemental, le député se confie : "Ce n’est pas uniquement les parlements d’outre-mer qui doivent parler d’outre-mer. En tant que chef de parti, je pense qu’il est important de venir pour écouter", déclare-t-il.
L'ex-candidat aux présidentielles explique qu’il y a un combat à mener concernant plusieurs problématiques qui se sont "aggravées depuis sa dernière venue" avec notamment, selon lui : le pouvoir d’achat, l’accès à la mer, les soignants et pompiers suspendus, les productions agricoles et locales, les problèmes de logement, le manque de développement économique, la corruption et le problème de représentativité élective.
L'ex-candidat aux présidentielles explique qu’il y a un combat à mener concernant plusieurs problématiques qui se sont "aggravées depuis sa dernière venue" avec notamment, selon lui : le pouvoir d’achat, l’accès à la mer, les soignants et pompiers suspendus, les productions agricoles et locales, les problèmes de logement, le manque de développement économique, la corruption et le problème de représentativité élective.
Nicolas Dupont-Aignan, votre visite à La Réunion n'est pas une première. Les derniers scrutins nationaux sont passés et les prochaines ne sont pas attendues avant longtemps. Que nous vaut votre visite dans l'île ?
Tout d'abord pour remercier les équipes de Debout La France qui m'ont soutenu à la présidentielle ainsi que les candidats DLF engagés lors des dernières législatives. Écouter aussi les Réunionnais.
Justement, que vous-ont ils dit ?
Les Réunionnais m'ont dit ce que vous savez bien, à commencer par les difficultés sociales, la vie chère, le manque de production locale.Un doute sur l'avenir et puis une insatisfaction du système politique avec le sentiment qu'ils élisent les élus qui les oublient dans la foulée. De plus avec Debout La France, je suis, je pense, un des rares chefs de parti métropolitains qui a un intérêt réel pour l'outre-mer et qui voudrait que la nation s'occupe davantage de l'outre-mer. Ce n'est pas juste une question d'argent mais de vision et de projet pour La Réunion. Ça m'intéresse de mieux connaître le territoire et je suis venu souvent ici pour donner un avenir à La Réunion comme région française. Je trouve qu'on ne se pose pas assez cette question, à savoir de ce que l'on souhaite dans 20 ans pour La Réunion ? Une région sûre, une région qui produit davantage local et en autosuffisance alimentaire, une vie politique propre...Ce sont des choses importantes.
À chaque fois, quand je viens, j'ai l'impression que les problèmes s'aggravent et que rien ne change. Je pense qu'il faut un électrochoc de production locale. Et la seule manière de le faire c'est qu'il y ait une stratégie commune entre l'Etat et la Région et toutes les collectivités pour la création de filières locales. Je prends l'exemple du poulet : il n'est pas normal qu'on en importe autant à La Réunion alors qu'on pourrait le faire ici. Cela veut dire une aide, une dérogation de l'Union européenne mais aussi des défiscalisations beaucoup plus fortes avec des zones franches mais qui concernent non pas des territoires mais des activités dans des domaines où l'on veut rétablir de l'autosuffisance. C'est ce qui donnera du travail aux jeunes réunionnais dans des petites entreprises où ils seront maîtres chez eux. Il faut retrouver une culture de la production locale.
Votre venue coïncide-t-elle avec une volonté de refonte de l'antenne locale de votre mouvement ?
C'est clair, avec à sa tête Sonny Welmant (NDLR : le secrétaire département de DLF) et d'Alix Mera qui était candidat dans la seconde circonscription. Pour rappel nous avions investi des candidats dans chaque circonscription lors des législatives. Ils me proposeront tous les deux une organisation et nous nommeront ensuite des responsables de section de circonscription et ville par ville. J'ai profité de ma venue dans l'île pour rencontrer le seul maire qui m'a parrainé à La Réunion lors de la présidentielle à savoir le maire de Trois-Bassins Daniel Pausé.
Tout d'abord pour remercier les équipes de Debout La France qui m'ont soutenu à la présidentielle ainsi que les candidats DLF engagés lors des dernières législatives. Écouter aussi les Réunionnais.
Justement, que vous-ont ils dit ?
Les Réunionnais m'ont dit ce que vous savez bien, à commencer par les difficultés sociales, la vie chère, le manque de production locale.Un doute sur l'avenir et puis une insatisfaction du système politique avec le sentiment qu'ils élisent les élus qui les oublient dans la foulée. De plus avec Debout La France, je suis, je pense, un des rares chefs de parti métropolitains qui a un intérêt réel pour l'outre-mer et qui voudrait que la nation s'occupe davantage de l'outre-mer. Ce n'est pas juste une question d'argent mais de vision et de projet pour La Réunion. Ça m'intéresse de mieux connaître le territoire et je suis venu souvent ici pour donner un avenir à La Réunion comme région française. Je trouve qu'on ne se pose pas assez cette question, à savoir de ce que l'on souhaite dans 20 ans pour La Réunion ? Une région sûre, une région qui produit davantage local et en autosuffisance alimentaire, une vie politique propre...Ce sont des choses importantes.
À chaque fois, quand je viens, j'ai l'impression que les problèmes s'aggravent et que rien ne change. Je pense qu'il faut un électrochoc de production locale. Et la seule manière de le faire c'est qu'il y ait une stratégie commune entre l'Etat et la Région et toutes les collectivités pour la création de filières locales. Je prends l'exemple du poulet : il n'est pas normal qu'on en importe autant à La Réunion alors qu'on pourrait le faire ici. Cela veut dire une aide, une dérogation de l'Union européenne mais aussi des défiscalisations beaucoup plus fortes avec des zones franches mais qui concernent non pas des territoires mais des activités dans des domaines où l'on veut rétablir de l'autosuffisance. C'est ce qui donnera du travail aux jeunes réunionnais dans des petites entreprises où ils seront maîtres chez eux. Il faut retrouver une culture de la production locale.
Votre venue coïncide-t-elle avec une volonté de refonte de l'antenne locale de votre mouvement ?
C'est clair, avec à sa tête Sonny Welmant (NDLR : le secrétaire département de DLF) et d'Alix Mera qui était candidat dans la seconde circonscription. Pour rappel nous avions investi des candidats dans chaque circonscription lors des législatives. Ils me proposeront tous les deux une organisation et nous nommeront ensuite des responsables de section de circonscription et ville par ville. J'ai profité de ma venue dans l'île pour rencontrer le seul maire qui m'a parrainé à La Réunion lors de la présidentielle à savoir le maire de Trois-Bassins Daniel Pausé.
Vous venez à La Réunion deux semaines après Jordan Bardella. Plusieurs séquences de votre séjour sont très similaires à celles du patron RN. Assumez-vous cette proximité avec le RN ? Vous deviez par ailleurs rencontrer le responsable local du mouvement en la personne de Johnny Payet...
Je vais le rencontrer avant de partir aujourd'hui. Pour moi c'est clair : Debout la France est un parti indépendant, gaulliste et qui a sa spécificité. Pour autant tout le monde sait et je ne m'en cache pas, je l'assume, que pour battre Macron, j'ai soutenu deux fois Marine Le Pen au second tour des deux deux dernières présidentielles. Les Français ont préféré donner plus de suffrages à Marine Le Pen et j'ai été correct au second tour. Je déteste la division et je pense que c'est dommage que Les Républicains n'aient pas soutenu Marine Le Pen qui était en tête. Après, que nous réservera 2027 ? Je n'en sais rien. Mais moi je suis correct au second tour.
Selon-vous, comment les Réunionnais perçoivent Debout Le France et le Rassemblement national ? Qu'est-ce qui vous différencie ?
C'est simple, Debout La France est un parti avec une vision sociale, égalitaire et qui a toujours lutté contre toutes les discriminations, qu'elles soient sociales ou ethniques. Après je ne suis pas là pour critiquer le RN, les gens sont adultes même si nous avons quelques différences, tout le monde les perçoit. Mais pour autant, il y a la même volonté de sauver la France et j'estime que tous ceux qui veulent sauver la France doivent s'entraider et s'unir. Après les Français ont le choix au premier tour entre Debout La France, le Rassemblement national, le LR ou LFI. Au second tour, celui qui est en tête a le soutien des autres et c'est comme ça qu'on va battre Macron qui détruit la France
Vous vous êtes souvent prononcé pour une "union des droites", contrairement au RN ou aux Républicains. Vous aviez récemment déclaré sur Europe 1 qu'il y avait "moins de différences entre Ciotti, Le Pen, Zemmour, moi et d'autres, qu'entre Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni"...
Alors pas de "l'union des droites" comme on l'entend dans le jargon mais plutôt une "union des amoureux de la France" ce n'est pas tout à fait pareil. J'estime que Macron est soutenu par une certaine droite libérale et une gauche immigrationniste. Je pense qu'il y a des gens ni de droite ni de gauche, comme le pensent d'ailleurs 80% des Français. La question désormais c'est une mondialisation sauvage ou un minimum d'organisation et de défense de la Nation. Moi j'appelle plutôt les patriotes, les républicains et les souverainistes à s'entendre. C'est une union des patriotes plus qu'une union des droites qui est réductrice : il y a des gens de gauche qui veulent redresser la France.
Je vais le rencontrer avant de partir aujourd'hui. Pour moi c'est clair : Debout la France est un parti indépendant, gaulliste et qui a sa spécificité. Pour autant tout le monde sait et je ne m'en cache pas, je l'assume, que pour battre Macron, j'ai soutenu deux fois Marine Le Pen au second tour des deux deux dernières présidentielles. Les Français ont préféré donner plus de suffrages à Marine Le Pen et j'ai été correct au second tour. Je déteste la division et je pense que c'est dommage que Les Républicains n'aient pas soutenu Marine Le Pen qui était en tête. Après, que nous réservera 2027 ? Je n'en sais rien. Mais moi je suis correct au second tour.
Selon-vous, comment les Réunionnais perçoivent Debout Le France et le Rassemblement national ? Qu'est-ce qui vous différencie ?
C'est simple, Debout La France est un parti avec une vision sociale, égalitaire et qui a toujours lutté contre toutes les discriminations, qu'elles soient sociales ou ethniques. Après je ne suis pas là pour critiquer le RN, les gens sont adultes même si nous avons quelques différences, tout le monde les perçoit. Mais pour autant, il y a la même volonté de sauver la France et j'estime que tous ceux qui veulent sauver la France doivent s'entraider et s'unir. Après les Français ont le choix au premier tour entre Debout La France, le Rassemblement national, le LR ou LFI. Au second tour, celui qui est en tête a le soutien des autres et c'est comme ça qu'on va battre Macron qui détruit la France
Vous vous êtes souvent prononcé pour une "union des droites", contrairement au RN ou aux Républicains. Vous aviez récemment déclaré sur Europe 1 qu'il y avait "moins de différences entre Ciotti, Le Pen, Zemmour, moi et d'autres, qu'entre Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni"...
Alors pas de "l'union des droites" comme on l'entend dans le jargon mais plutôt une "union des amoureux de la France" ce n'est pas tout à fait pareil. J'estime que Macron est soutenu par une certaine droite libérale et une gauche immigrationniste. Je pense qu'il y a des gens ni de droite ni de gauche, comme le pensent d'ailleurs 80% des Français. La question désormais c'est une mondialisation sauvage ou un minimum d'organisation et de défense de la Nation. Moi j'appelle plutôt les patriotes, les républicains et les souverainistes à s'entendre. C'est une union des patriotes plus qu'une union des droites qui est réductrice : il y a des gens de gauche qui veulent redresser la France.