C’est dans la discrétion que se profile l’adoption d’une charte de la transition à Madagascar depuis une semaine. A l’approche d’une 3ème phase décisive pour les négociations, les facilitateurs des échanges poursuivent les contacts avec les différentes mouvances, comprenant celles des trois anciens présidents de Madagascar, Albert Zafy, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, mais aussi celle de l’actuel président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina.
Une réunion était organisée en présence des chefs de délégation des différentes mouvances, ce samedi, par le premier homme du Groupe de contact international, Ablassé Ouedraogo, à l’hôtel Carlton. Loin du tapage médiatique, la rencontre a pris une orientation studieuse concernant les propositions présentes dans le document de travail communiqué la semaine dernière.
Les consultations tournantes sont dorénavant privilégiées par les facilitateurs des échanges dont le but est de « peaufiner le texte à partir d’un document de travail, contenant une proposition de base de négociations » indique t-on sur le site de l’Express de Madagascar. Ces initiatives devraient permettre un accord global de lapart des quatre mouvances concernées par la charte de transition, trois mois après le démarrage de la crise politique malgache.
A l’international, l’émissaire de l’Organisation des Nations unies (ONU), Dramé Tiebilé s’est entretenu avec le chef d’une des mouvances, Didier Ratsiraka, ce dimanche à Paris. De son côté, l’émissaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Absalom Dlamini devrait rencontrer Marc Ravalomanana, actuellement éxilé en Afrique du Sud.
Les malgaches attendent désormais la 3ème phase des discussions sur les points délicats constitués par la répartition des différentes institutions de la transition mais aussi l’amnistie. Ceci étant, la discrétion reste de mise au sein des quatre mouvances puisqu’aucune information ne filtre sur l’évolution des négociations…