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« Ne pas s’attaquer à plus petit que soi ! » Le voleur de bonzaïs a 10 mois pour méditer là-dessus

Correctionnelle Sud jeudi 07/05/2015

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 07 mai 2015 à 16H35
Il n’y a pas de petits bénéfices ; c’est ce qu’a dû se dire Steven Vimi, délinquant confirmé mais bas de plafond. Car plus de 13 mentions à son CV judiciaire, essentiellement pour des vols aggravés ou non, ne lui ont apparemment rien appris… de bon.
Et surtout pas à établir un subtil distingo entre les bonzaïs et des plants aussi ordinaires que vous et moi.

Il comparaissait entre ses gendarmes qui sont pour lui comme une seconde famille, car purgeant plusieurs peines en ce moment. Cela lui donne, croit-il, une (fausse) assurance qu’il traduit par un large sourire devant les questions de la présidente Peinaud. Qui n’a pas du tout apprécié l’humour de la chose et le lui a fait vertement remarquer.

Entre le16 et le 17 janvier 2014, au Tampon, il fait main basse sur plus de 15 bonzaïs, au détriment d’un passionné dont la science du « small is beautiful », pas de bol, est reconnue dans le monde entier.

Rentrant chez lui à La Ravine, à 1 heure du matin, il se fait remarquer par un agent d’EDF qui, faute de mieux, relève son numéro minéralogique. Car notre voleur, paniqué par le gyrophare de l’agent, s’est garé en catastrophe près du collège.

Ni une ni deux, les limiers de la gendarmerie ont vite fait de loger le voleur. Chez lui, ou plutôt chez sa copine qui n’y comprend goutte, ils retrouvent seulement  8 des 15 mini-adultes-plants. Plus des graines de zamal. Ce qui lui valait d’être également poursuivi pour détention non autorisée et usage illicite de stupéfiants.

Qu’est-ce que ça vient faire là, les stupéfiants, je vous le demande un peu. Quel rapport entre les bonzaïs et le zamal ? Ca ne se ressemble pas. L’un monte à 3 mètres, l’autre à moins de 50 cm. Si vous trouvez la bonne réponse, Raphaël Chane Nam vous donne un Merle Blanc ! (Inside joke)

Malgré toutes les charges mille fois accumulées contre lui, l’ami Steven persiste à nier.
« Non moin la pas volé ! »

Il aurait « échangé » ces bonzaïs contre… quoi, au fait ? Bonne question.
Il a quand même tiré une drôle de trombine lorsque l’avocate de la partie civile a dit la somme d’argent que représentaient les bonzaïs.

« Ils valent entre 800 et 2000 euros, selon l’espèce et l’âge ! »
Tant que ça ? Zut alors ! Lui qui pensait bazarder sa prise pour quelques dizaines d’euros.

L’avocate a aussi parlé de la passion de la victime, expert reconnu, qui expose à Paris et dont la science du bonzaï est reconnue de tous.

Parole d’homme, je savais que le bonzaï est cher, mais à ce point ! L’avocate a eu le bon goût de rappeler que certains de ces plants, « vieux de 50 cm », étaient âgés de près de 30 ans, et d’autant de soins, et d’amour aussi, pourquoi pas ! On peut stresser pour moins que ça, effectivement.

Elise Tamil, substitut, a effacé d’un revers de manchette les dénégations du prévenu : « Il n’est pas receleur, il est voleur ! » Et de requérir un an eu égard à son  casier judiciaire chargé comme un bourrin.

La Cour a été moins sévère que notre substitut de combat : 10 mois de rab au compte du voleur, plus 6 600 euros de dommages-intérêts à verser à sa victime.

« On a toujours besoin de plus petit que soi », dit le poète.
Steven est désormais persuadé du contraire et fâché avec la poésie.

Jules Bénard

 

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