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Nathalie Bassire : « Le maire est seul responsable » de la grogne des parents d’élèves

La situation grave qui prévaut depuis mardi dernier, date de rentrée scolaire dans les écoles du Premier Degré au Tampon, appelle à avoir du recul et à prendre la hauteur nécessaire à une analyse pertinente. Après avoir échangé avec des élus locaux d’autres communes, discuté avec des directeurs d’école, et consulté les services de l’État […]

Ecrit par Zinfos974 – le jeudi 24 août 2017 à 11H14

La situation grave qui prévaut depuis mardi dernier, date de rentrée scolaire dans les écoles du Premier Degré au Tampon, appelle à avoir du recul et à prendre la hauteur nécessaire à une analyse pertinente.

Après avoir échangé avec des élus locaux d’autres communes, discuté avec des directeurs d’école, et consulté les services de l’État ce mercredi afin de prendre la pleine mesure de la situation, nous ne pouvons que constater que le désordre actuel résulte de mauvais choix et d’une organisation défaillante dont la responsabilité incombe essentiellement à l’équipe municipale.

En effet, les 23 autres communes ne connaissent pas de dysfonctionnements aussi importants dans leurs écoles.

Dès lors, je soutiens l’ensemble des parents d’élèves, dont la colère est légitime, ainsi que le corps enseignant.

Je suis profondément indignée par cette gestion municipale calamiteuse,  une communication empreinte d’amateurisme et déconnectée de la réalité, et une mauvaise foi stupéfiante.

Se dédouaner en se retranchant derrière des textes et en pointant du doigt le Préfet ne réglera aucunement les problèmes. Le maire est seul responsable, cela ne se discute pas.

Comment peut-on déclarer que les plus de 30 millions d’euros qui dorment dans les caisses de la commune ne peuvent pas servir à embaucher du personnel dans les écoles, mais servira uniquement pour des projets pharaoniques ?

Il s’agit de l’argent de nos impôts et la priorité ne fait aucun doute : il faut assurer un bon fonctionnement de nos écoles, plutôt que de penser à des investissements dispendieux !

Comment peut-on menacer de fermer les écoles maternelles, à l’heure où l’on milite pour une scolarisation dès 2 ans, ou envisager de ne plus assurer le service public de restauration scolaire au motif qu’il n’est pas «obligatoire», alors que depuis 1959 – sous la houlette de feu Michel Debré – l’utilité sociale de nos cantines scolaires à La Réunion n’est plus à démontrer ?

Je réitère mon soutien plein et entier aux familles qui manifestent à juste titre leur inquiétude et leur mécontentement, et j’appelle l’équipe municipale à se ressaisir sans délai et à prendre toutes leurs responsabilités pour assurer des conditions d’hygiène et de sécurité satisfaisantes dans nos écoles, quel qu’en soit le prix. Il faut le faire coûte que coûte !
Je serai naturellement dans les prochaines heures sur le terrain pour visiter des écoles du Tampon et entendre les parents d’élèves.

    Nathalie Bassire
    Députée de La Réunion

 

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