Natalia Nikitina est née à Izhevsk, la capitale de l’Oudmourtie, une république russe de l’Oural. Organisatrice d’événements russe, elle voyage beaucoup et découvre de nombreux pays : France, Italie, Espagne, Norvège, Chypre, Malte, Ténérife, Chine, Thaïlande, Egypte (où elle était professionnellement engagée dans la plongée sous-marine), Turquie…
C’est en Autriche en 2012, qu’elle tombe amoureuse d’un Réunionnais de passage dans le pays, et le suivra un an plus tard sur l’île.
“Sur la carte, La Réunion est un tout petit point de l’Océan Indien, quelque part entre Maurice et Madagascar. Quand je suis arrivée ici, j’ai pensé que je verrais la pauvreté, la boue et des charrettes “bœufs” partout. La réalité s’est avérée complètement opposée : de beaux bâtiments, des rues propres et au lieu de bœufs, des voitures de luxe de marques prestigieuses. Une touriste m’a dit : « Oh, je pensais que tu avais des perles et culottes (proverbe russe dénotant la pauvreté) ». C’est exactement comme cela que j’ai imaginé La Réunion jusqu’à ce que je la vois de mes propres yeux”. explique Natalia.
Bien que La Réunion soit considérée comme un département d’Outre-mer en France, elle ne fait pas partie de l’accord de Schengen et un visa DOM est nécessaire pour visiter l’île. Natalia est venue avec un visa de touriste pendant un mois. Puis, après l’enregistrement de la relation, un visa annuel est apparu dans le passeport. Et six mois plus tard, elle reçoit un permis de séjour temporaire.
Réunion-Russe
“En Russie, très peu de gens ont entendu parler de La Réunion, tandis qu’à La Réunion, au contraire, ils connaissent étonnamment bien notre pays. J’ai juste pleuré d’émotion lorsqu’un homme de couleur s’est approché de moi dans une station-service, qui a vu un autocollant avec un drapeau russe sur ma voiture, et a récité: « Je t’aimais, que demander de plus …« ( poème du poète russe A. Pouchkine).
Terre de métissage, l’île de La Réunion accueille depuis de nombreuses années de nombreux étrangers venant de toute part. Natalia fait beaucoup de rencontres et découvre que certains sont des résidents locaux et en plus parlent russe. Beaucoup d’entre eux y ont étudié ou travaillé, d’autres adorent tout simplement la culture russe et d’autres encore sont des descendants d’immigrés. Elle y découvre une rue et un stade au nom de Youri Gagarine (pilote et cosmonaute soviétique), une école de ballet russe à Saint-Denis…
“Pendant deux semaines entières, j’ai eu un terrible mal de tête. Le médecin a dit que c’était normal pour les habitants des latitudes nordiques car nous ne sommes pas habitués au soleil, qui, dit-il, est plus actif et plus fort dans la rétine lorsque nous nous déplaçons pour vivre en dehors de l’équateur. Je portais même des lunettes de soleil à la maison”, dit-elle en souriant.