Ce qui se passe actuellement est une honte !
Avant même de chercher les responsabilités, on y viendra dans un instant, un constat s'impose ! En Métropole, quand une usine ferme et que 100 personnes se retrouvent au chômage, ça fait la Une de tous les journaux et, pour les cas les plus graves, on nomme un sous-préfet pour suivre le dossier. Ici, 1.200 salariés se retrouvent à la rue et tout le monde s'en fout. Vous pensez que Nassimah Dindar et ses collègues conseillers généraux et régionaux auraient renoncé à leurs vacances pour être aux côtés de ces familles dont les frigidaires sont vides? Non, ce serait trop leur demander! On préfère se pavaner en Métropole dans les meilleurs hôtels, avec des voyages payés par les collectivités grâce à des missions bidons, plutôt que de venir soutenir ces mères et pères de familles en détresse.
Venons-en aux responsabilités maintenant. On accuse les responsables de l'ARAST de s'être goinfrés sur le dos de l'association. Moi je dis que quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. L'ARAST était régie par une convention collective, certes avantageuse, mais qui s'impose légalement à tout le monde, y compris au Conseil général. Donc les salaires de chacun de ses cadres et de ses employés n'étaient que la conséquence de cette convention collective nationale. La preuve en est qu'à aucun moment le Conseil général n'a remis en cause ces salaires.
Par contre, ce que Nassimah Dindar ne dit pas, c'est que les difficultés financières de l'association sont essentiellement dues à l'incompétence et au je-m'en-foutisme du Conseil général.
Certes, l'ARAST présentait chaque année un déficit qui se chiffrait en centaines de milliers d'euros. L'association, au total, a même payé plus d'un million d'euros d'agios aux banques et de pénalités de retard à la Sécu. Mais quelle en était la cause?
L'ARAST avait deux modes de financement. Certaines activités faisaient l'objet de subventions, c'est à dire qu'un montant global était déterminé en début d'année. Les autres auraient du faire l'objet d'une "tarification", c'est à dire qu'un montant aurait du être fixé à l'unité et ensuite multiplié par le nombre de jours ou de personnes prises en charge. La première formule offrait l'avantage qu'on savait dès le début d'année le montant sur lequel on pouvait compter, tandis que la seconde était plus aléatoire et pouvait varier en cours d'année.
Le problème, c'est que le reliquat de certaines subventions n'était versé qu'en décembre par le Conseil général, alors que les sommes auraient du être créditées en début d'année... Les montants se chiffrant en millions d'euros, je vous laisse imaginer le montant des agios versés à la banque puisque l'ARAST devait faire l'avance, sans avoir l'argent en caisse.
En ce qui concerne la tarification, c'est encore pire. Normalement, l'ARAST fait une proposition par exemple de prix à la journée et le Conseil général fait une contre-proposition et la négociation dure jusqu'à ce que les deux parties tombent d'accord sur un montant. Or, le Conseil général n'a jamais finalisé cette procédure. Chaque année, on travaillait dans l'urgence et on autorisait l'ARAST à démarrer sans prix vraiment ferme, en disant simplement aux dirigeants qu'on ajustera en cours d'année. D'où les déficits. Et d'où ce que Nassimah Dindar a appelé ses "sauvetages" de l'ARAST, alors qu'elle ne faisait que payer à postériori ce qu'elle aurait normalement du verser en amont...
Mais le coup de grâce a été porté lorsqu'elle a annoncé aux dirigeants de l'ARAST fin 2008 que la subvention correspondant aux anciennes activités de l'ARFUTS passait de 10,4 à 6,4 millions d'euros. Quand on sait que 90% des dépenses de l'association sont d'ordre salarial, on imagine immédiatement les conséquences...
Et dans la foulée, elle a également annoncé qu'elle ne paierait plus que 16 euros par heure les aides ménagères, au lieu de 18€20, taux préconisé par la Caisse nationale d'assurance vieillesse...
Nassimah Dindar a beau jeu ensuite de dire que les déficits étaient dus à une mauvaise gestion des dirigeants de l'ARAST...
Mais, dans ces conditions, pourquoi a t-elle agi ainsi? La vraie raison de la disparition de l'ARAST est que les conseillers généraux, qui sont souvent maires ou proches de maires, souhaitent mettre la main sur les travailleurs sociaux et sur les citoyens électeurs en situation de détresse dont ils s'occupent.
Dans le schéma vers lequel on se dirige, le GIP ne sera qu'une espèce d'immense gare de triage, un peu comme la MDPH (Maison des Personnes Handicapées), qui se contenterait de répartir les personnes en difficultés vers les CCAS des communes. Et je vous laisse imaginer l'usage qu'on en ferait. Souvenez-vous de ces candidats qui passent, à chaque élection, dans les maisons de retraite, récupérer les cartes d'électeurs des petits vieux... Là, ils les auraient directement sous contrôle...
Et ce sont les mêmes qui ensuite n'ont que le mot de "social" à la bouche" et qui s'affichent sur des panneaux publicitaires en déclarant que l'emploi est leur priorité...
Vous comprenez maintenant l'étourdissant silence de nos politiques locaux, trop heureux de voir disparaitre l'ARAST pour mieux assoir leurs sièges de maires... Toutes tendances politiques confondues...
Mais ils prennent, ce faisant, une très grave responsabilité. Nassimah Dindar et les élus qui font partie de sa majorité pourront-ils continuer à bien dormir la nuit si demain un drame survenait? Il est hors de question de le souhaiter, mais ces personnes sont aujourd'hui à bout et on peut craindre le pire. J'espère que tout cela a bien été pris en compte dans la gestion de ce dossier. D'autant qu'il se murmure que Nassimah Dindar prépare le même sort à l'ADI 'Agence départementale d'insertion) que celui qu'elle a réservé à l'ARAST, et pour les mêmes raisons.
Avant même de chercher les responsabilités, on y viendra dans un instant, un constat s'impose ! En Métropole, quand une usine ferme et que 100 personnes se retrouvent au chômage, ça fait la Une de tous les journaux et, pour les cas les plus graves, on nomme un sous-préfet pour suivre le dossier. Ici, 1.200 salariés se retrouvent à la rue et tout le monde s'en fout. Vous pensez que Nassimah Dindar et ses collègues conseillers généraux et régionaux auraient renoncé à leurs vacances pour être aux côtés de ces familles dont les frigidaires sont vides? Non, ce serait trop leur demander! On préfère se pavaner en Métropole dans les meilleurs hôtels, avec des voyages payés par les collectivités grâce à des missions bidons, plutôt que de venir soutenir ces mères et pères de familles en détresse.
Venons-en aux responsabilités maintenant. On accuse les responsables de l'ARAST de s'être goinfrés sur le dos de l'association. Moi je dis que quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. L'ARAST était régie par une convention collective, certes avantageuse, mais qui s'impose légalement à tout le monde, y compris au Conseil général. Donc les salaires de chacun de ses cadres et de ses employés n'étaient que la conséquence de cette convention collective nationale. La preuve en est qu'à aucun moment le Conseil général n'a remis en cause ces salaires.
Par contre, ce que Nassimah Dindar ne dit pas, c'est que les difficultés financières de l'association sont essentiellement dues à l'incompétence et au je-m'en-foutisme du Conseil général.
Certes, l'ARAST présentait chaque année un déficit qui se chiffrait en centaines de milliers d'euros. L'association, au total, a même payé plus d'un million d'euros d'agios aux banques et de pénalités de retard à la Sécu. Mais quelle en était la cause?
L'ARAST avait deux modes de financement. Certaines activités faisaient l'objet de subventions, c'est à dire qu'un montant global était déterminé en début d'année. Les autres auraient du faire l'objet d'une "tarification", c'est à dire qu'un montant aurait du être fixé à l'unité et ensuite multiplié par le nombre de jours ou de personnes prises en charge. La première formule offrait l'avantage qu'on savait dès le début d'année le montant sur lequel on pouvait compter, tandis que la seconde était plus aléatoire et pouvait varier en cours d'année.
Le problème, c'est que le reliquat de certaines subventions n'était versé qu'en décembre par le Conseil général, alors que les sommes auraient du être créditées en début d'année... Les montants se chiffrant en millions d'euros, je vous laisse imaginer le montant des agios versés à la banque puisque l'ARAST devait faire l'avance, sans avoir l'argent en caisse.
En ce qui concerne la tarification, c'est encore pire. Normalement, l'ARAST fait une proposition par exemple de prix à la journée et le Conseil général fait une contre-proposition et la négociation dure jusqu'à ce que les deux parties tombent d'accord sur un montant. Or, le Conseil général n'a jamais finalisé cette procédure. Chaque année, on travaillait dans l'urgence et on autorisait l'ARAST à démarrer sans prix vraiment ferme, en disant simplement aux dirigeants qu'on ajustera en cours d'année. D'où les déficits. Et d'où ce que Nassimah Dindar a appelé ses "sauvetages" de l'ARAST, alors qu'elle ne faisait que payer à postériori ce qu'elle aurait normalement du verser en amont...
Mais le coup de grâce a été porté lorsqu'elle a annoncé aux dirigeants de l'ARAST fin 2008 que la subvention correspondant aux anciennes activités de l'ARFUTS passait de 10,4 à 6,4 millions d'euros. Quand on sait que 90% des dépenses de l'association sont d'ordre salarial, on imagine immédiatement les conséquences...
Et dans la foulée, elle a également annoncé qu'elle ne paierait plus que 16 euros par heure les aides ménagères, au lieu de 18€20, taux préconisé par la Caisse nationale d'assurance vieillesse...
Nassimah Dindar a beau jeu ensuite de dire que les déficits étaient dus à une mauvaise gestion des dirigeants de l'ARAST...
Mais, dans ces conditions, pourquoi a t-elle agi ainsi? La vraie raison de la disparition de l'ARAST est que les conseillers généraux, qui sont souvent maires ou proches de maires, souhaitent mettre la main sur les travailleurs sociaux et sur les citoyens électeurs en situation de détresse dont ils s'occupent.
Dans le schéma vers lequel on se dirige, le GIP ne sera qu'une espèce d'immense gare de triage, un peu comme la MDPH (Maison des Personnes Handicapées), qui se contenterait de répartir les personnes en difficultés vers les CCAS des communes. Et je vous laisse imaginer l'usage qu'on en ferait. Souvenez-vous de ces candidats qui passent, à chaque élection, dans les maisons de retraite, récupérer les cartes d'électeurs des petits vieux... Là, ils les auraient directement sous contrôle...
Et ce sont les mêmes qui ensuite n'ont que le mot de "social" à la bouche" et qui s'affichent sur des panneaux publicitaires en déclarant que l'emploi est leur priorité...
Vous comprenez maintenant l'étourdissant silence de nos politiques locaux, trop heureux de voir disparaitre l'ARAST pour mieux assoir leurs sièges de maires... Toutes tendances politiques confondues...
Mais ils prennent, ce faisant, une très grave responsabilité. Nassimah Dindar et les élus qui font partie de sa majorité pourront-ils continuer à bien dormir la nuit si demain un drame survenait? Il est hors de question de le souhaiter, mais ces personnes sont aujourd'hui à bout et on peut craindre le pire. J'espère que tout cela a bien été pris en compte dans la gestion de ce dossier. D'autant qu'il se murmure que Nassimah Dindar prépare le même sort à l'ADI 'Agence départementale d'insertion) que celui qu'elle a réservé à l'ARAST, et pour les mêmes raisons.