C’est donc officiel, Nassimah Dindar se lance pour les élections départementales en juin prochain. Celle qui a dirigé le Conseil général, devenu depuis Conseil départemental, de 2004 à 2017 souhaite donc conserver son poste d’élue au palais de la Source.
La sénatrice aura donc à ses côtés Jean-François Hoareau, 1er adjoint à la mairie de Saint-Denis. Ensemble, ils vont tenter de séduire l’électorat du deuxième canton de Saint-Denis. Elle compte s’appuyer sur son bilan à la tête de la collectivité. « Ma candidature n’est pas une surprise puisque je suis la sortante. Je suis très fière et honorée de ce binôme pour ces élections départementales. Mon travail a été reconnu avec mon élection en 2015. Je crois aussi que le bilan de mes mandats précédents parle de lui-même, tant en politique sociale qu’en politique d’insertion de la jeunesse », a déclaré Nassimah Dindar.
« Ce canton 2, je l’affectionne particulièrement. Ma mère habite encore rue Lafferrière. Je suis fidèle à ce canton comme la population l’a été avec moi. Nous sommes dans une vraie complémentarité avec mon binôme, complémentarité humaine, complémentarité de compétences, complémentarité d’expérience avec Jean-François Hoareau. Nous sommes un couple solide et engagé, avec deux personnes qui connaissent parfaitement la population de ce canton », a-t-elle expliqué.
« Nul ne peut contester les 14 années de présidence de Nassimah Dindar, sa politique très volontariste et innovante. Pour rappel, à l’époque, il y avait des difficultés de financement du RSA. Sa reprise par l’État va permettre de donner un coup de booster aux actions du Département. Par exemple: un partenariat entre le Département et la mairie pour les routes. Nous formons un couple Mairie-Département-Cinor. Ce couple va optimiser politique publique », se satisfait Jean-François Hoareau.
L’union avec Bareigts toujours active
En choisissant Jean-François Hoareau, adjoint d’Erika Bareigts, Nassimah Dindar maintient la connexion entre elles. Lors des élections municipales, la sénatrice avait fait alliance avec l’actuelle maire de Saint-Denis durant l’entre-deux tours. Une alliance qui avait permis à l’ancienne ministre de remporter l’élection municipale. Un renvoi d’ascenseur sera donc possible lors de l’élection régionale pour laquelle Ericka Bareigts annonce « se préparer ».
Présidente ou sénatrice, il faut choisir
Le 18 décembre 2017, Nassimah Dindar a dû laisser son fauteuil de présidente de la collectivité en raison de la loi sur le cumul des mandats. La loi du 14 février 2014 a élargi la liste des incompatibilités entre différents mandats. Ainsi, cette loi interdit aux députés nationaux et européens et aux sénateurs de cumuler leur mandat avec les fonctions de maire, président ou vice-président de conseil départemental et régional.
Après avoir été élue sénatrice, Nassimah Dindar avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour garder la présidence de la collectivité. D’abord accepté, le recours a finalement été annulé le 1er décembre 2017. La loi autorise toutefois à conserver un mandat d’élu dans une collectivité.