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Nalini Treebhobun l’ensorceleuse

Photos signées Pierre Marchal (AnakaoPress).

Ecrit par – le lundi 18 juillet 2016 à 09H10
La galerie d’art de L’APEKA, accueille l’artiste mauricienne Nalini Treebhobun. Le vernissage de son exposition a eu lieu dimanche 17 juillet dans une ambiance conviviale autour d’un riz chauffé au feu de bois et sardines Robert.

L’occasion pour le public de découvrir à Bourg Murat des travaux récents de tableaux à l’huile, de collages ainsi qu’une série de reproductions tirées à la main sur du papier noble. L’artiste réside à la Galerie jusqu’au 22 juillet.
 
C’est à l’invitation d’André Béton que Nalini Treebhobun a répondu avec grand plaisir. L’occasion pour elle de découvrir la Réunion et ses artistes, et de présenter une rétrospective de son travail de 1985 à 2015. L’artiste mauricienne en profite pour mesurer ainsi l’empreinte du temps sur l’évolution de sa technique, témoignage de son extrême sensibilité qui transparait au travers de certaines de ses œuvres.

Les couleurs explosent, les pastels fleurissent comme autant de jardins à la poésie enchanteresse, Nalini Treebhobun nous transporte au pays des merveilles, dans son monde magique, fait de naïveté, de nus évocateurs, de portraits ensorcelants, pour mieux nous sublimer.

Univers onirique et captivant où l’exubérance se pare de lyrisme envoûtant. Hymne à la beauté, sensualité des courbes, l’artiste nous invite à un festival où l’émotion musicale de ses créations nous entraine et nous enflamme.

Native de l’île Maurice et enseignante à l’école des Beaux-Arts de l’île Maurice au Mahatma Gandhi Institute à Moka, Nalini Treebhoobun brosse un tableau de son parcours universitaire et de sa carrière artistique. Ses années d’études, sa passion pour l’art et ses créations artistiques font d’elle une artiste qui a su tisser sa toile.

Diplômée de la Sorbonne à Paris, un Doctorat lui est conféré par l’université de New Delhi.  Ce qui l’amène à rédiger une thèse sur l’héritage et l’évolution de différentes créations artistiques ayant trait à l’immigration indienne à l’île Maurice. Objet d’un travail ethno-historique artistique autour de portraits sublimés par la richesse des couleurs, des habits de lumière, des bijoux, reflets de la mode indienne.
 
Artiste internationale
 
En trente ans de carrière artistique, Nalini Treebhobun a enchainé de nombreuses expositions en solo et en groupe à l’international et à l’île Maurice.

Sa participation à plusieurs manifestations internationales ne passe pas inaperçue. En 1994, elle expose ses oeuvres au Salon d’Automne à Paris et à la biennale d’Arts aux Seychelles. C’est une première qui lui ouvre les portes de l’univers artistique. Pour commémorer le 400e anniversaire des premiers arrivés des Hollandais à l’île Maurice, elle organise une exposition à Amsterdam en 1998 sur ce thème.

En 2000, elle participe à la biennale d’Art au Caire en Égypte. “Reconstruire notre histoire à travers le regard de l’artiste pour l’Aapravasi Ghat Trust Fund” est le thème d’une autre exposition. La 11e Triennale de Delhi en 2005 et la Biennale d’Art en Afrique de l’Est arrive comme une consécration pour l’artiste mauricienne, véritable faire valoir de son talent sur la scène internationale.

En 2011, elle met le cap sur l’Afrique du Sud à la foire artistique de Johannesburg. C’est de là que lui vient l’idée de nous faire découvrir les vêtements traditionnels à travers son exposition “Habits des Femmes immigrants indiens au 19e siècle” organisée en 2015. La passion pour l’art transcende les barrières.

L’art en écrits. Aux plumes, l’artiste rédige, en 2012, “Dress and Identity”, un article sur les immigrants indiens à l’île Maurice pour une publication, conçue par le Dr. Vijayalakshmi Teelock pour l’Aapravasi Ghat Trust Fund.
 
La galerie d’art de L’APEKA

C’est André Béton qui a repris en janvier les rênes de la galerie de Bourg Murat. Après l’inauguration avec l’exposition conjointe d’un couple d’Indiens venu de Calcutta, le photographe Nouman Malik et la Swastika Mukherjee designer de mode, la philosophie du lieu a évolué.

Pour André Béton,  “le principe c’est de voyager tout en étant à Bourg-Murat, et surtout de recréer des liens avec les artistes invités pour que, dans le futur, des Réunionnais puissent partir exposer à l’étranger“. Plusieurs expositions ont suivi, d’artistes de tous horizons et de la Réunion, donnant le temps au public de venir admirer des œuvres et des scénographies surprenantes.

Deuxième objectif affiché, le développement de formations à destination des artistes. “Cela permettra de créer des liens entre eux, de nouvelles rencontres et une nouvelle synergie“, conclut l’artiste.
 
L’exposition de Nalini Treebhoobun de tiendra jusqu’au 22 juillet. La Galerie est ouverte du mardi au dimanche de 10 à 17h, néanmoins sur un simple coup de fil, la visite peut se faire hors de ces horaires.

 

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