Depuis sa nomination au ministère de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem est la cible d’attaques de la part de la droite conservatrice et de l’extrême-droite.
Les hebdomadaires Minute et Valeurs actuelles ont même attaqué les origines de la ministre, un problème selon eux pour le poste qu’elle occupe rue de Grenelle :
Pour Minute, la première qualité de NVB serait d’être la « première ministre musulmane » à la tête de l’Éducation nationale, une « provocation » pour l’hebdomadaire. « Quand les musulmans demanderont des aménagements du rythme scolaire durant la période du Ramadan, elle sollicitera à nouveau le point de vue d’Allah ? », se demande le journal.
Valeurs actuelles se veut plus nuancé, mais revient aussi sur les origines de la ministre, en la traitant « d’ayatollah de la rééducation nationale ». VA, afin d’échapper aux critiques, s’appuie sur une des définitions du Larousse du mot ayatollah, signifiant une « personne aux idées rétrogrades qui use de manière arbitraire et tyrannique des pouvoirs étendus dont elle dispose ».
Des personnalités de droite ont également été scandalisées par la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l’Education nationale, comme Christine Boutin, Nadine Morano ou encore le collectif Manif pour tous :
En revanche, certaines personnalités de l’UMP ont exprimé leur malaise face à ces attaques :
Pour l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, « on doit attaquer sur les idées, jamais sur la personne, ce sont des réactions rapides et primaires ».
Même avis pour Henri Guaino, invité ce jeudi de France Inter et qui s’oppose à « tout ce qui peut relever d’une allusion raciste », tout en ajoutant qu’il « n’est pas de bonne politique républicaine de mettre quelqu’un d’aussi idéologue à l’Éducation ».
Ce n’est pas la première fois que Najat Vallaud-Belkacem est la cible d’attaques racistes. Lors des houleux débats sur le mariage pour tous, dont elle était une des figures, des opposants lui avaient lancé : « puisque tu l’aimes tant que ça, le mariage pour tous, t’as qu’à le faire dans ton pays ! », rapportait L’Express.
Autre grief reproché à l’ancienne ministre des Droits des Femmes, son soutien aux ABCD de l’égalité, un projet expérimental conçu pour promouvoir l’égalité entre filles et garçons à l’école. Ces études ont été qualifiées par ses détracteurs de « théorie du genre », à savoir une idéologie visant à ne plus reconnaître les différenciations sexuelles.