Le communiqué
Etant moi-même médecin et vaccinée, je connais l’importance de la vaccination. Elle permet de se protéger soi-même contre les formes graves, de réduire la propagation du virus et de protéger les autres : personnes âgées, personnes immunodéprimées, personnes pour qui la vaccination est contre-indiquée.
C’est encore plus vrai dans les lieux publics clos : centres commerciaux, mais aussi intérieurs des restaurants, des cafés, des bars, où les gens ôtent leurs masques une fois assis.
Cependant, si je soutiens l’objectif final du projet de loi, je ne peux approuver les moyens employés : le gouvernement préfère en effet utiliser des méthodes coercitives plutôt que des méthodes incitatives, posant ainsi la question d’une atteinte aux libertés.
En particulier, je m’oppose fermement à la menace d’une suspension du versement du salaire, qu’il s’agisse des soignants qui depuis plus d’un an se sont battus contre l’épidémie, ou d’autres salariés. Une telle approche n’est pas digne de la République.
Je ne peux donc pas approuver ce projet de loi tel qu’il est rédigé aujourd’hui. Néanmoins, les discussions sur les bancs de l’Assemblée seront l’occasion de revenir sur les procédés employés par le gouvernement afin d’en faire un texte en accord avec nos libertés
fondamentales.
Nadia Ramassamy
Députée de La Réunion