Le projet de loi de de financement de la Sécurité sociale prévoit une nouvelle hausse des prix du tabac en son article 12. Une stratégie vouée à l’échec selon la députée Nadia Ramassamy qui s’apprête à défendre un amendement contre cette hausse programmée.
Pour la députée, il est avant tout nécessaire de lutter contre le développement du marché parallèle de la cigarette. Les incidences de la hausse du prix seront à la fois économiques et peu bénéfiques pour la santé des fumeurs, soutient-elle.
« En l’absence d’une harmonisation législative européenne en la matière, le marché légal français est en grande difficulté et les buralistes ne peuvent faire face à la concurrence des autres pays européens, lesquels vendent à un prix moindre le même produit », affirme Nadia Ramassamy.
La seule augmentation des prix ne permettra pas de faire disparaitre soudainement une telle dépendance, ajoute-t-elle.
Si la hausse du prix du tabac venait à être actée, « les personnes les plus démunies qui sont dépendantes au tabac devront soit payer plus cher leur paquet dans le marché légal ou se résoudre à acheter leur paquet au marché noir, dont les produits portent encore plus atteinte à leur santé. Cela aggrave donc doublement les inégalités sociales, en pénalisant le pouvoir d’achat et la santé des plus démunis », assure la députée et médecin Nadia Ramasamy.
Pour lutter efficacement contre le tabagisme, l’élue propose la mise en route de « davantage de moyens [qui] devraient être consacrés à la prévention, en particulier des jeunes, afin d’obtenir une réelle baisse de la consommation du tabac. Il est également nécessaire de promouvoir l’éducation pour la santé. »
L’examen du projet de loi se poursuit à l’Assemblée nationale.