Le protocole de Matignon 2 (conclu entre Didier Robert et François Fillon, NDLR) "n'a pas été signé pour une demi-route", assène Thierry Robert, qui s'interroge sur les raisons de l'arrêt des chantiers, et sur l'annonce, répercutée par la presse, d’une livraison partielle de la Nouvelle route du littoral.
"Il y a deux explications possibles, soit on nous cache des choses depuis le début des travaux, soit il y a collusion entre la Région et le groupement d'entreprises", poursuit-il. Selon l’ex-maire de Saint-Leu, l'explication du manque de matériaux ne tient pas, la carrière de Dioré ayant reçu autorisation d'exploitation depuis 2015, sans pour autant être exploitée. Aux dires de Thierry Robert, Jean-Paul Virapoullé s'interrogerait lui aussi sur l’absence d’exploitation de la carrière de Dioré.
Le député rappelle que le groupe Eiffage avait été écarté de cette phase du chantier. Une décision motivée par le coût jugé excessif de son offre -plus de 200 millions d'euros- imputable au prix estimé par l’entreprise de l’approvisionnement en roches. Or, selon Thierry Robert, le groupement d'entreprises qui a obtenu le marché s’était engagé à prendre à sa charge l'approvisionnement en roches, sans surcoût pour le commanditaire. De là, Thierry Robert déduit que la pénurie de roches est un faux argument...
D’autant que, précise-t-il, plusieurs carrières sont disponibles pour alimenter le chantier de la NRL à La Réunion. Curieusement, le député de la 7ème circonscription cite au nombre de ces dernières la carrière de Bois-Blanc. Situé sur la commune de Saint-Leu, ce site avait été le théâtre de vastes manifestations hostiles à l’exploitation du potentiel de roches. Un mouvement certes d’origine citoyenne mais néanmoins vigoureusement soutenu par Thierry Robert, qui accuse aujourd’hui la Région d’en ralentir les travaux alors que l’Etat, lui ferait diligence. L’avenir dira s’il s’agit là d’ un revirement de la part de l’ancien maire de Saint-Leu, ou si ce dernier fait feu de tout bois pour provoquer une contradiction entre la Région Réunion et les transporteurs. Car ces derniers seraient, aux yeux le député, les grands perdants d’un éventuel abandon de la partie "digue" du projet.
La fin programmée de la route-digue, "une perte immense pour l'économie réunionnaise"
Le député redoute que la route-digue ne soit plus au programme et voit dans cet abandon supposé une perte immense pour l'économie réunionnaise, la route-digue employant, à son sens, plus de travailleurs réunionnais que le chantier du viaduc. Les transporteurs ont été floués, déclare Thierry Robert qui soupçonne, même s'il dit ne pas en avoir la preuve formelle, que "le groupement s'oriente vers la construction du deuxième tronçon en viaduc, et plus en route-digue". Dans cette perspective, Thierry Robert appelle les transporteurs à se mobiliser, et se dit prêt à se "tenir à leurs côtés, les accompagner, les soutenir". Reste à savoir quelle forme pourrait prendre cette mobilisation de la part d’une corporation habituée à bloquer les routes.
Une nécessaire négociation d'un Matignon 3 à la hausse
Selon Thierry Robert, le protocole de Matignon 2 est totalement remis en question, et une nouvelle négociation sera nécessaire. Un Matignon 3 pointe-il à l’horizon ? Thierry Robert semble l’appeler de ses vœux et se propose d’épauler de nouvelles négociations en compagnie du sénateur Michel Dennemont, qui siège au Sénat sous la bannière du parti présidentiel. De nouveaux accords que Thierry Robert présente comme un "protocole à la hausse", intégrant une contournante de Saint-Denis, qu’il juge "vitale pour la circulation". "Une fois les automobilistes arrivés par la NRL au rond-point à l'entrée de Saint-Denis, que se passera-t-il?", se demande le député dans des termes qui évoquent les débats qui ont précédé le dernier scrutin régional.
Une incompréhension accompagnée de suspicion, que l’ancien édile saint-leusien a néanmoins choisi de formuler en termes mesurés: "Je n'ai pas de preuve de collusion, mais personne ne soulève le problème, et on m'attaque pour me faire fermer ma bouche" a-t-il conclu… sans préciser l’identité de ce "on". Reste à savoir si les courriers envoyés en rafale par l’élu de l’Ouest auront l’effet escompté.
"Il y a deux explications possibles, soit on nous cache des choses depuis le début des travaux, soit il y a collusion entre la Région et le groupement d'entreprises", poursuit-il. Selon l’ex-maire de Saint-Leu, l'explication du manque de matériaux ne tient pas, la carrière de Dioré ayant reçu autorisation d'exploitation depuis 2015, sans pour autant être exploitée. Aux dires de Thierry Robert, Jean-Paul Virapoullé s'interrogerait lui aussi sur l’absence d’exploitation de la carrière de Dioré.
Le député rappelle que le groupe Eiffage avait été écarté de cette phase du chantier. Une décision motivée par le coût jugé excessif de son offre -plus de 200 millions d'euros- imputable au prix estimé par l’entreprise de l’approvisionnement en roches. Or, selon Thierry Robert, le groupement d'entreprises qui a obtenu le marché s’était engagé à prendre à sa charge l'approvisionnement en roches, sans surcoût pour le commanditaire. De là, Thierry Robert déduit que la pénurie de roches est un faux argument...
D’autant que, précise-t-il, plusieurs carrières sont disponibles pour alimenter le chantier de la NRL à La Réunion. Curieusement, le député de la 7ème circonscription cite au nombre de ces dernières la carrière de Bois-Blanc. Situé sur la commune de Saint-Leu, ce site avait été le théâtre de vastes manifestations hostiles à l’exploitation du potentiel de roches. Un mouvement certes d’origine citoyenne mais néanmoins vigoureusement soutenu par Thierry Robert, qui accuse aujourd’hui la Région d’en ralentir les travaux alors que l’Etat, lui ferait diligence. L’avenir dira s’il s’agit là d’ un revirement de la part de l’ancien maire de Saint-Leu, ou si ce dernier fait feu de tout bois pour provoquer une contradiction entre la Région Réunion et les transporteurs. Car ces derniers seraient, aux yeux le député, les grands perdants d’un éventuel abandon de la partie "digue" du projet.
La fin programmée de la route-digue, "une perte immense pour l'économie réunionnaise"
Le député redoute que la route-digue ne soit plus au programme et voit dans cet abandon supposé une perte immense pour l'économie réunionnaise, la route-digue employant, à son sens, plus de travailleurs réunionnais que le chantier du viaduc. Les transporteurs ont été floués, déclare Thierry Robert qui soupçonne, même s'il dit ne pas en avoir la preuve formelle, que "le groupement s'oriente vers la construction du deuxième tronçon en viaduc, et plus en route-digue". Dans cette perspective, Thierry Robert appelle les transporteurs à se mobiliser, et se dit prêt à se "tenir à leurs côtés, les accompagner, les soutenir". Reste à savoir quelle forme pourrait prendre cette mobilisation de la part d’une corporation habituée à bloquer les routes.
Une nécessaire négociation d'un Matignon 3 à la hausse
Selon Thierry Robert, le protocole de Matignon 2 est totalement remis en question, et une nouvelle négociation sera nécessaire. Un Matignon 3 pointe-il à l’horizon ? Thierry Robert semble l’appeler de ses vœux et se propose d’épauler de nouvelles négociations en compagnie du sénateur Michel Dennemont, qui siège au Sénat sous la bannière du parti présidentiel. De nouveaux accords que Thierry Robert présente comme un "protocole à la hausse", intégrant une contournante de Saint-Denis, qu’il juge "vitale pour la circulation". "Une fois les automobilistes arrivés par la NRL au rond-point à l'entrée de Saint-Denis, que se passera-t-il?", se demande le député dans des termes qui évoquent les débats qui ont précédé le dernier scrutin régional.
Une incompréhension accompagnée de suspicion, que l’ancien édile saint-leusien a néanmoins choisi de formuler en termes mesurés: "Je n'ai pas de preuve de collusion, mais personne ne soulève le problème, et on m'attaque pour me faire fermer ma bouche" a-t-il conclu… sans préciser l’identité de ce "on". Reste à savoir si les courriers envoyés en rafale par l’élu de l’Ouest auront l’effet escompté.