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NRL : Peu de création d’emplois mais un moteur de croissance économique

Le Cerom (Comptes Economiques Rapides pour l’Outre-Mer) a présenté ce matin les chiffres d’une étude sur les retombées économiques du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), réalisée en partenariat entre l’AFD, l’IEDOM et l’Insee.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 15 décembre 2016 à 15H09
Le chantier colossal de la NRL représente un investissement de 1,660 milliard d’euros. Les retombées économiques pendant la période de chantier, mais également sur le long terme à la Réunion, ont été scrutées par le CEROM. À la clé, le poids du chantier dans l’activité économique mais aussi sa contribution à la croissance et les retombées sur l’emploi.
 
Entre 2011 et 2013, la phase de préparation n’a pas contribué à la croissance mais a tout de même un poids économique avec une valeur ajoutée de 11 millions d’euros avec la mobilisation des entreprises à la Réunion et en métropole. Le coup d’envoi du chantier démarre en 2014.
 
Le chantier soutient la reprise économique mais crée peu d’emplois
 
209 millions d’euros sont investis au démarrage du chantier, avec des retombées économiques immédiates. La valeur ajoutée représente 164 millions d’euros, la consommation des ménages grimpe à 58 millions d’euros et les importations représentent 82 millions d’euros. La contribution de ce nouveau chantier représente un tiers de la croissance de l’île, qui est de 3,1%.
 
200 emplois sont créés, toutes catégories confondues (directs, indirects et induits).
 

 

 

 

En 2015, le chantier contribue moins à la croissance
 
250 millions d’euros sont investis en 2015 sur le chantier de la NRL. La contribution à la croissance chute par contre, ne représentant plus que 7% de la croissance de 2,8%. « Le chantier continue de peser dans le PIB, dans l’activité mais pas dans la croissance. Il est intégré dans l’économie Réunionnaise on voit son poids » , explique Valérie Roux, Directrice régionale de l’Insee Réunion-Mayotte.

 

Une sauvegarde des emplois plutôt que de la création
 
À cette date, le chantier représente 3.100 emplois. « Le nombre de salariés travaillant sur le chantier a peu évolué entre 2014 et 2015. Il y a une faible création d’emplois, environ 50. Le chantier de la NRL a peut-être permis de sauvegarder des emplois« , précise Antonin Creignou, chargé d’études de l’Insee.
 

 

Entre 2016 et 2019, la prospective des investissements s’élève à 1,17 milliard d’euros, avec une valeur ajoutée de 217 millions d’euros en moyenne chaque année, une consommation des ménages à 75 millions d’euros par an et 118 millions d’euros d’importations annuels. Le chantier de la NRL et ses retombées concerneraient 3.600 salariés entre 2016 et 2019.
 
Une fin de chantier qui pourrait peser sur la croissance réunionnaise dès 2018

« Le pic d’activité du chantier va être programmé de 2016 à 2017, avec un nouveau pallier dans les investissements, autour de 400 millions d’euros, soit 147 millions d’euros d’investissements supplémentaires »,  détaille David Perrain, chargé d’études de l’Iedom. « En 2017, même si le chantier va continuer de peser dans l’activité économique, les dépenses d’investissement vont baisser dès 2018. Par effet miroir, dans ces périodes-là, la baisse des investissements pèsera de manière négative sur la croissance« , conclut-t-il.

 

NRL : Peu de création d’emplois mais un moteur de croissance économique

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