Le sénateur Paul Vergès a relayé hier devant le Sénat ses inquiétudes pour la NRL. C’est la sénatrice du groupe Communiste Républicain et Citoyen, Evelyne Didier, qui est intervenue dans le cadre des Questions d’actualité.
« Ce projet (de NRL) cumule les anomalies », avance la sénatrice de Meurthe-et-Moselle. « Alors qu’il n’a pas fait l’objet des expertises économiques requises, les financements sont-ils garantis par l’État ? En outre, ce projet porte atteinte à l’environnement. Malgré l’avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature, un arrêté ministériel du 19 décembre 2013 autorise le conseil régional de La Réunion à déroger aux interdictions protégeant la faune et la flore. D’où proviendront les 18 millions de tonnes de roches nécessaires ? Des problèmes dans l’attribution des marchés publics ont été soulevés et font l’objet d’une enquête préliminaire du Parquet national financier. Les expertises financières nécessaires seront-elles diligentées ? a-t-elle mentionné lors de son intervention. »
C’est Alain Vidalies, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, qui s’est chargé de lui répondre.
« Il s’agit d’un dossier important, représentant 1,6 milliard de dépenses, mais indispensable. La route de la falaise est empruntée par 50.000 véhicules par jour et est sujette à de nombreux effondrements, représentant 10.000 tonnes par an. La nouvelle route du littoral est utile, mais sa construction rencontre des difficultés. Ce n’est pas l’État mais la région qui assume la maîtrise d’ouvrage. S’agissant du financement, l’État respecte le protocole signé en 2010. Le problème est d’importer depuis Madagascar les 200.000 tonnes de roches nécessaires par mois. Le Gouvernement a été informé fin août par le préfet. Il est nécessaire de faire les travaux avant la période des cyclones, faute de quoi des effondrements massifs préjudiciables à l’économie et à l’environnement, car sources d’une pollution massive de l’océan, sont à craindre. Quant à l’enquête que vous avez mentionnée, elle n’en est qu’au stade préliminaire.
Nous sommes très attentifs à l’évolution de ce projet, au plan de l’environnement comme au plan financier« , a indiqué le ministre.
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Le communiqué de Paul Vergès : [« La route en mer : confirmation par le gouvernement d’une improvisation totale »]urlblank:http://www.zinfos974.com/La-route-en-mer-confirmation-par-le-gouvernement-d-une-improvisation-totale_a92568.html