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NRL : Début de l’enquête publique sur le projet de méga-carrière dans les hauts de St-André

Cette carrière pourrait alimenter près d’un tiers des besoins de la Nouvelle route du Littoral. Le projet d’ouverture d’une carrière d’une superficie de 30 hectares dans les secteurs de Menciol et de l’Hermitage à Saint-André fait depuis lundi l’objet d’une enquête publique d’une durée d’un mois afin de relever les risques environnementaux pour la population, […]

Ecrit par – le mardi 23 août 2016 à 15H20

Cette carrière pourrait alimenter près d’un tiers des besoins de la Nouvelle route du Littoral. Le projet d’ouverture d’une carrière d’une superficie de 30 hectares dans les secteurs de Menciol et de l’Hermitage à Saint-André fait depuis lundi l’objet d’une enquête publique d’une durée d’un mois afin de relever les risques environnementaux pour la population, mais également pour la faune et la flore.

Tout comme la carrière Dioré, c’est la société Guintoli, appartenant au groupe NGE et spécialisée dans les travaux publics (terrassement, génie civile) et l’exploitation de carrières (exploitation, réaménagement) qui se chargera de l’exploitation de cette carrière, située dans les hauts de la commune de l’Est.

Les installations projetées de cette méga carrière à ciel ouvert et à sec, située entre 400 et 580 m d’altitude, représentent une surface totale de 33,5 ha pour une aire d’extraction d’environ 21 hectares et une production de « matériaux valorisants » estimée à 7,7 millions de tonnes.

L’accès à l’exploitation devra nécessiter l’aménagement d’une piste sur environ 2,5 km, sur une emprise cumulée de quatre hectares. Un accès intégré dans le périmètre de la demande d’autorisation, d’une durée de six ans et qui sera maintenu après l’arrêt de l’exploitation en accord avec les propriétaires concernés, à savoir la famille Virapoullé.

Avec les quantités extraites (1 à 1,5 million de tonnes par an, soit plus de 3,5 millions de tonnes sur les six années d’exploitation) et les activités de traitement et de vente de matériaux, le projet de carrière sur les sites de Menciol et l’Hermitage pourrait fournir près d’un tiers des besoins en roches de la NRL, faisant du site la plus grosse exploitation de l’île.

Si l’Autorité environnementale reconnaît que le projet de carrière de Menciol et de l’Hermitage est d’un « intérêt économique et stratégique important » pour la NRL, elle craint néanmoins pour la faune et la flore du site. « L’impact résiduel, après application des mesures d’atténuation (R1, R2, R3, R6) est modéré pour la flore, notamment trois espèces (Anthrophyum giganteum Bory, Gleichenia boryi et Phaius tetragonus), modéré pour les rapaces – le busard de Maillard (Circus maillairdi) et fort pour les reptiles – le Gecko vert de Bourbon (Phelsuma borbonica) », écrit l’Autorité environnementale dans son avis du 25 mai 2016.

 

[Avis de l’Autorité environnementale sur l’exploitation d’une carrière de roches massives aux lieux-dits « Me…]url:https://www.scribd.com/document/321945810/Avis-de-l-Autorite-environnementale-sur-l-exploitation-d-une-carriere-de-roches-massives-aux-lieux-dits-Menciol-les-Hauts-et-L-Hermitage#from_embed by [Zinfos974]url:https://www.scribd.com/user/282164892/Zinfos974#from_embed on Scribd

 

Concernant l’environnement humain, cette dernière indique que l’exploitation de la carrière « conduira à l’émission de poussières liées aux opérations de minage, au trafic des camions sur le site (300 rotations par jour, ndlr) et au concassage des matériaux », mais aussi « à la production de vibrations et des émissions sonores ».

Sur les impacts sur le milieu physique, l’Autorité assure que le risque de déstabilisation des terres « fera l’objet d’une surveillance de la stabilité des talus et des fronts de taille en phase d’exploitation ». Mais c’est sur l’incidence sur la ressource en eau que l’Autorité est plus inquiète et assure que le risque de pollution accidentelle est « potentiellement fort ». De plus, l’exploitation « va provoquer la modification des écoulements vis-à-vis des bassins versants amont du site », tout comme le risque d’érosion des terrains, « également important ».

Mais comme le rapporte l’étude d’impact, une étude est actuellement en cours pour substituer le captage actuel d’eau superficielle particulièrement vulnérable à une pollution de surface par un forage d’eaux souterraines. Ce dispositif, d’un coup de 600 000 euros, « constituerait pour le projet à la fois une mesure compensatoire et une mesure d’évitement au titre de la protection de la ressource en eau potable ».

En conclusion, l’Autorité environnementale indique malgré tout que l’étude d’impact « est globalement complète » et « contient les pièces règlementaires » rassemblant « des études spécialisées dans différents domaines ». « Cependant, la sensibilité du site et les impacts potentiels de la carrière sur l’environnement laissent des conclusions en suspens sur la prise en compte optimale de l’environnement dans le projet ».

Jusqu’au 22 septembre, le public pourra prendre connaissance de cette enquête publique et consigner ses demandes dans les registres ouverts des mairies de Bras-Panon, Salazie, Saint-André et Saint-Benoît mais également écrire au commissaire enquêteur à son siège de la mairie de Saint-André.

 

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