Revenir à la rubrique : Faits divers

N.Dindar: « Des coups, j’en ai pris mais je reste une combattante »

Aujourd’hui s’est clôturé le procès de l’affaire du foyer de l'enfance de Terre Rouge (Saint-Pierre). Les avocats de la défense ont tous plaidé et demandé une relaxe générale. Le jugement mis en délibéré sera connu le 2 juin.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 11 mars 2016 à 15H46
« Fiches du KGB de la directrice du foyer de l’enfance », « violation du droit du travail », « instruction mal menée », « erreur judiciaire »: Les arguments des avocats de la défense s’enchaînent, plaidés avec plus ou moins de finesse, mais se ressemblent tous. En substance, le parquet n’a rien à reprocher à leurs clients.

 

Pour Maître Frédéric Hoarau, « on a essayé de créer des victimes ». Il demande la relaxe de Jean-Jacques Vlody en soulignant la mentalité et les spécificités particulières à la Réunion, lui valant une remarque véhémente dans le public.

« L’appartenance politique, c’est du vent ! »

Le bâtonnier Georges-André Hoarau l’a suivi dans ses plaidoiries. Après avoir dénoncé un « dossier creux » et une « instruction mal menée », il finit par se faire reprendre par la présidente du Tribunal alors qu’il insulte le nom de la directrice du foyer de l’enfance à l’origine de l’affaire. Il conclut en demandant la relaxe de Michel Soucramanien en lançant: « l’appartenance politique, c’est du vent ! ».

 

« L’inéligibilité, c’est la peine capitale pour un élu ! »

C’est Maître Alain Rapady qui apportera la défense la plus étayée, en n’hésitant pas à plaider l’article 6 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Pour lui, « c’est un fantasme que le Ministère public poursuit ». Un fantasme qui selon lui pourrait bien mener à une « erreur judiciaire »

L’avocat de Nassimah Dindar dénonce la faiblesse des charges retenues contre sa cliente. Maître Alain Rapady plaide qu’« elle a le droit d’être informée des charges retenues contre elle ». Il n’hésite pas à parler de « désir hystérique de condamnation des élus » et sanctionne la dureté des réquisitions : « l’inéligibilité, c’est la peine capitale pour un élu ! » Il conclut en soulignant que ce n’est pas à la défense de prouver son innocence mais à l’accusation de prouver la culpabilité de sa cliente.

À la sortie de l’audience, le bâtonnier Georges-André Hoarau déclare « être confiant pour une relaxe générale ». Jean-Jacques Vlody confie ne « pas avoir de raisons d’être plus inquiet que ça ». Nassimah Dindar à sa sortie déclare : « Ce n’est pas le procès du siècle. Des coups, j’en ai pris mais je reste une combattante ». Le verdict sera connu le 2 juin.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Saint-Leu : Le père de famille absent à son procès, mais bien présent dans la terreur

Un quadragénaire était jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour avoir fait vivre un cauchemar à la mère de son fils et à sa famille. En plus des violences et des menaces de mort, il est soupçonné d’avoir dégradé plusieurs véhicules. Faute de preuves matérielles pour ces derniers faits, le tribunal a préféré aller au-delà des réquisitions sur le reste afin d’assurer la paix aux victimes.

Elle tente de se rendre en Chine avec 180.000 euros dans les bagages

Un couple était jugé jeudi 18 avril 2024 par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour blanchiment d’argent, abus de biens sociaux et transfert d’argent non déclaré entre pays. La femme a tenté de se rendre en Chine avec 180.000 euros dans ses bagages. Un couple atypique dont la gestion du magasin et des finances étonne. Le jugement a été mis en délibéré.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : Un procès au goût amer dont l’épilogue est attendu le 21 mai

Le procès de Didier Robert, ancien président de la Région Réunion, s’est conclu après d’intenses débats judiciaires sur des accusations d’emplois fictifs et de détournement de fonds. Le délibéré de cette affaire politico-judiciaire, très attendu, sera rendu le 21 mai, en pleine période électorale. Les avocats des 11 prévenus, vent debout contre l’enquête préliminaire menée par des policiers spécialisés en la matière, ont unanimement plaidé la relaxe.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.