« L’appartenance politique, c’est du vent ! »
Le bâtonnier Georges-André Hoarau l’a suivi dans ses plaidoiries. Après avoir dénoncé un « dossier creux » et une « instruction mal menée », il finit par se faire reprendre par la présidente du Tribunal alors qu’il insulte le nom de la directrice du foyer de l’enfance à l’origine de l’affaire. Il conclut en demandant la relaxe de Michel Soucramanien en lançant: « l’appartenance politique, c’est du vent ! ».
C’est Maître Alain Rapady qui apportera la défense la plus étayée, en n’hésitant pas à plaider l’article 6 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Pour lui, « c’est un fantasme que le Ministère public poursuit ». Un fantasme qui selon lui pourrait bien mener à une « erreur judiciaire ».
L’avocat de Nassimah Dindar dénonce la faiblesse des charges retenues contre sa cliente. Maître Alain Rapady plaide qu’« elle a le droit d’être informée des charges retenues contre elle ». Il n’hésite pas à parler de « désir hystérique de condamnation des élus » et sanctionne la dureté des réquisitions : « l’inéligibilité, c’est la peine capitale pour un élu ! » Il conclut en soulignant que ce n’est pas à la défense de prouver son innocence mais à l’accusation de prouver la culpabilité de sa cliente.
À la sortie de l’audience, le bâtonnier Georges-André Hoarau déclare « être confiant pour une relaxe générale ». Jean-Jacques Vlody confie ne « pas avoir de raisons d’être plus inquiet que ça ». Nassimah Dindar à sa sortie déclare : « Ce n’est pas le procès du siècle. Des coups, j’en ai pris mais je reste une combattante ». Le verdict sera connu le 2 juin.