"90% des collègues en métropole sont en dépression". C'est ce qu'affirme Fabrice Boucher, gardien de la paix d'origine réunionnaise contingenté en région parisienne. Se présentant comme "porte-parole des fonctionnaires ultra-marins", il est soutenu par l'Ajfer (Alliances des jeunes pour la formation et l'emploi à la Réunion). "On ne peut pas reprocher aux Réunionnais de vouloir revenir dans leur pays quand il y des places de disponibles", ajoute le fonctionnaire.
Retour au système basé sur l'ancienneté de la demande
Fabrice Boucher et l'Ajfer regrettent "le manque de transparence" autour des mutations. "Il y a en gros 1000 postes, et 70% d'entre-eux sont donnés à des gens qui ne sont pas originaires de la Réunion", constate Fabrice Boucher, qui ajoute que "la Réunion est l'Eldorado pour les fins de carrière". Avant 2002, la mutation dite "normale" était en fonction de l'ancienneté de la demande et était favorable au retour des fonctionnaires dans leur pays d'origine. Aujourd'hui, l'ordre des mutations est désormais en fonction de l'ancienneté administrative. "On souhaite revenir au système d'avant 2002 avec un effet rétroactif et aussi la mise en place de la bonification pour les fonctionnaires ultra-marins de la Police nationale ou bien que la mutation sous contrat soit également ouverte aux fonctionnaires de police réunionnais. On veut l'égalité des mutations envers les fonctionnaires ultra-marins pour limiter les drames humains", liés à l'éclatement des familles.
A chaque sortie d'école, un fonctionnaire de police est contingenté (bloqué) sur sa région d'affectation huit ans avant de faire sa première demande de mutation. "Il y a trois ans, un ultra-marins attendait 15 ans avant de pouvoir revenir sur sa terre d'origine, l'année dernière, ça a été amené à 17 ans, et en 2012, il faut attendre 25 ans d'ancienneté minimum", assure Fabrice Boucher.
Elargissement de la bonification
En effet, afin d'aller "vers une égalité de traitement dans la fonction publique", Fabrice Boucher évoque le système de bonification appliqué dans l'Education nationale. "Au sein de l'Education nationale, les Réunionnais bénéficient de 1000 points supplémentaires en tant qu'originaires, c'est ce qu'on appelle la bonification. Si le système n'est pas non plus parfait là-bas, il permet au moins aux Réunionnais de revenir assez rapidement", explique-t-il.
Deuxième rouage d'un système de mutation discutable, l'exclusion des fonctionnaires de police originaires de la Réunion de la mutation par séjour sous contrat, appelée aussi "fidélisation", c'est-à-dire une mutation définitive. Ces mutations "ont considérablement augmenté ces dernières années et sont loin d'être transparentes", constate le gardien de la paix.
"Attendre plus de huit ans, ce n'est pas faisable"
Suite aux Etats généraux, la circulaire de juillet 2010 évoquait une meilleure affectation des ultramarins dans leur département d'origine et notamment au sein de la fonction publique. "Nous voulons une mobilité choisie", insiste Fabrice Boucher. "C'est une vingtaine de dossiers, dans les mains d'Huguette Bello, de couples qui se déchirent. Attendre plus de huit ans, ce n'est pas faisable".
Les différentes organisations qui militent pour un retour des ultra-marins dans leur pays d'origine sont appelés à se mobiliser ce dimanche 12 août 2012 à 14h30 devant la préfecture afin de sensibiliser les élus et le public face à "la discrimination que subissent des fonctionnaires de police ultra-marins lors de leur demande de mutation dans leur pays d'origine". Les fonctionnaires de l'Education nationale sont aussi conviés.
Retour au système basé sur l'ancienneté de la demande
Fabrice Boucher et l'Ajfer regrettent "le manque de transparence" autour des mutations. "Il y a en gros 1000 postes, et 70% d'entre-eux sont donnés à des gens qui ne sont pas originaires de la Réunion", constate Fabrice Boucher, qui ajoute que "la Réunion est l'Eldorado pour les fins de carrière". Avant 2002, la mutation dite "normale" était en fonction de l'ancienneté de la demande et était favorable au retour des fonctionnaires dans leur pays d'origine. Aujourd'hui, l'ordre des mutations est désormais en fonction de l'ancienneté administrative. "On souhaite revenir au système d'avant 2002 avec un effet rétroactif et aussi la mise en place de la bonification pour les fonctionnaires ultra-marins de la Police nationale ou bien que la mutation sous contrat soit également ouverte aux fonctionnaires de police réunionnais. On veut l'égalité des mutations envers les fonctionnaires ultra-marins pour limiter les drames humains", liés à l'éclatement des familles.
A chaque sortie d'école, un fonctionnaire de police est contingenté (bloqué) sur sa région d'affectation huit ans avant de faire sa première demande de mutation. "Il y a trois ans, un ultra-marins attendait 15 ans avant de pouvoir revenir sur sa terre d'origine, l'année dernière, ça a été amené à 17 ans, et en 2012, il faut attendre 25 ans d'ancienneté minimum", assure Fabrice Boucher.
Elargissement de la bonification
En effet, afin d'aller "vers une égalité de traitement dans la fonction publique", Fabrice Boucher évoque le système de bonification appliqué dans l'Education nationale. "Au sein de l'Education nationale, les Réunionnais bénéficient de 1000 points supplémentaires en tant qu'originaires, c'est ce qu'on appelle la bonification. Si le système n'est pas non plus parfait là-bas, il permet au moins aux Réunionnais de revenir assez rapidement", explique-t-il.
Deuxième rouage d'un système de mutation discutable, l'exclusion des fonctionnaires de police originaires de la Réunion de la mutation par séjour sous contrat, appelée aussi "fidélisation", c'est-à-dire une mutation définitive. Ces mutations "ont considérablement augmenté ces dernières années et sont loin d'être transparentes", constate le gardien de la paix.
"Attendre plus de huit ans, ce n'est pas faisable"
Suite aux Etats généraux, la circulaire de juillet 2010 évoquait une meilleure affectation des ultramarins dans leur département d'origine et notamment au sein de la fonction publique. "Nous voulons une mobilité choisie", insiste Fabrice Boucher. "C'est une vingtaine de dossiers, dans les mains d'Huguette Bello, de couples qui se déchirent. Attendre plus de huit ans, ce n'est pas faisable".
Les différentes organisations qui militent pour un retour des ultra-marins dans leur pays d'origine sont appelés à se mobiliser ce dimanche 12 août 2012 à 14h30 devant la préfecture afin de sensibiliser les élus et le public face à "la discrimination que subissent des fonctionnaires de police ultra-marins lors de leur demande de mutation dans leur pays d'origine". Les fonctionnaires de l'Education nationale sont aussi conviés.