Le collectif GPX 974, qui milite pour le retour des policiers réunionnais installés en métropole, tenait une réunion d’information vendredi soir à Saint-Pierre, à laquelle plus de 200 personnes ont assisté. A noter là présence dans l’assistance de la présidente du Conseil général Nassimah Dindar, et des sénateurs Michel Fontaine et de Paul Vergès.
L’occasion pour les familles en attente du retour de leurs proches de témoigner de leur situation pour le moins difficile et pour le collectif de faire passer plusieurs messages.
Idriss Rangassamy, porte-parole de GPX 974, explique qu’avec la publication du rapport du député Lebreton, « du chemin a été fait ». « Nos revendications ont été prises en compte par un parlementaire. Il s’agit d’une première victoire pour le collectif. Cela montre que notre combat est légitime et qu’il y a des solutions. Maintenant, il est temps de passer à la deuxième étape« , indique-t-il.
La deuxième étape, selon Idriss Rangassamy, c’est un texte de loi qui prenne en compte les revendications de GPX, qui souhaite que les centre des intérêts moraux et matériels (CIMM) soient pris en compte dans la police et que l’on revienne à l’ancienneté de la demande de mutation. Des propositions qui ont été reprises dans le rapport Lebreton. Le député-maire de Saint-Joseph s’est d’ailleurs engagé à faire une proposition de loi, suite à la publication de son travail parlementaire.
« On veut du concret »
Mais pour Idriss Rangassamy, il s’agit d’aller vite : « Il (Patrick Lebreton, ndlr) a eu huit mois pour faire son rapport. On espère qu’il ne mettra pas huit mois pour faire une proposition de loi. Nous, on veut du concret ! Et que cela se fasse en 2014 et non pas en 2015« , explique-t-il.
Pour rappel, quelque 600 policiers réunionais demandent chaque année de rentrer dans leur département d’origine. Pour le moment, ceux-ci doivent accumuler 26 ans d’ancienneté pour pouvoir rentrer à la Réunion.
Le collectif GPX 974 attend également beaucoup de la prochaine visite de Manuel Valls à la Réunion, programmée pour le mois d’avril. « On aimerait que le ministre arrive avec des réponses et des vraies propositions sur cette problématique« , ajoute Idriss Ranagassamy. Pendant la visite du ministre de l’Intérieur, le collectif entend rencontrer Manuel Valls et attend donc du concret. Après des années de combat.