Il débute d’ailleurs par un texte de ce dernier, « Variations sur une lyre brisée », petit chef-d’œuvre de tendresse où l’on s’aperçoit que le sportif, le musicien, l’électricien, champion de bridge, le premier à rallier la France Libre, premier aussi à savoir que « Le Léopard » allait balayer les Vichyistes d’ici, cet Empereur en exil, maîtrisait aussi une langue française parfaite.
Son fils Claude Vinh San est surtout connu comme compositeur et chef d’orchestre. Les meilleurs ont joué avec lui, Narmine, Copette, Tarby… Voici quelques années, il avait commis un excellent ouvrage sur la vie de son père. Il est également présent dans les associations de coopération avec son lointain pays d’origine.
Claude renoue avec l’écrit grâce à ce petit livre qui contient un peu de tout. Des textes en prose, des poèmes, des adaptations créoles de ce bon vieux La Fontaine.
S’il fallait trouver un thème précis à cet ensemble pas si hétéroclite qu’il n’y paraît, je dirais que c’est la tendresse avant tout. Une immense tendresse envers l’humain.
Mais je ne vais pas déflorer le sujet. Sachez juste que ce livre, une centaine de pages, peut se lire dans tous les sens. Vous le trouverez dans toutes les bonnes librairies, selon la formule consacrée. Ne boudez pas votre plaisir ; les bons récits ne courent pas les rues.