« Il y a une divergence de valeurs », explique Nalini Véloupoulé-Merlo, « suite aux articles parus dans la presse, et au regard de la loi sur la déontologie, il m’appartenait de demander des explications à la commune. Les réponses n’étaient pas probantes , dès lors, j’ai pris mes distances ».
Comme souvent à l’approche des élections municipales, les plus grandes histoires d’amour prennent soudainement fin : Nalini Véloupoulé-Merlot et Gilbert Annette se sont quittés.
Plus précisément, ce serait elle qui aurait mis fin à leur collaboration après deux mandats à la tête de Saint-Denis. Même si elle compte occuper son poste jusqu’au bout, la déléguée à la sécurité quitte le navire après que plusieurs affaires aient été révélées au grand jour l’année dernière : les marchés obscurs du gardiennage, le rapport accablant de la CRC etc.
« C’est tout naturellement que j’ai rejoint Alain Armand »
« S’il y avait une réelle différence entre Ericka Bareigts et Gilbert Annette, elle [Nalini Véloupoulé-Merlo] aurait eu le choix, mais comme les deux sont les mêmes… », ironise Alain Armand, qui semble ravi d’avoir à ses côtés l’adjointe au maire, dont le bilan autour de la sécurité à Saint-Denis est l’un des plus applaudis (-24% de délinquance depuis 2017).
« C’est tout naturellement que j’ai rejoint Alain Armand. D’abord parce que je le connais et que j’ai confiance en lui. Ensuite parce que son programme et innovant et que c’est quelqu’un que j’apprécie », ajoute Nalini Véloupoulé-Merlo.
Cette dernière lui a d’ailleurs déjà fait des propositions concernant la sécurité, son « dada » : l’idée de créer une police municipale de nuit a notamment germé, pour lutter plus fortement contre les nuisances sonores.
Quid du deuxième tour et du verdict de la cour de cassation ?
C’est que sur la tête de la tête de liste plane toujours la condamnation en appel d’un an de prison avec sursis, 10 ans d’inéligibilité et 30.000 euros d’amende pour prise illégale d’intérêt. Si Alain Armand s’est pourvu en cassation, ce qui lui permet aujourd’hui de se présenter aux élections, la cour de cassation, elle, pourrait bien ne pas casser ce jugement dans son verdict attendu dans plusieurs mois :
« Je suis dans l’embarras, car si cela arrive, je ne saurais pas choisir parmi les personnes de grande qualité qui constituent ma liste », assure Alain Armand.
Quant à l’élection en elle-même, le conseiller municipal ne se voit pas échouer au premier tour, et si la suite reste floue, la seule certitude du candidat et de sa colistière est qu’il n’est « pas question de rejoindre une alliance avec l’équipe d’Ericka Bareigts ».