« Alamélou, Alamélou,.. « , cette chanson électorale bien connue des Ste-suzannois depuis plusieurs années va se faire rare en mars prochain. Et pour cause, Maurice Gironcel, le maire de la commune, a limité l’utilisation des voitures-sonos par un arrêté municipal.
La campagne électorale débute officiellement le lundi 2 mars, mais les candidats ne pourront utiliser ces véhicules dans la ville qu’à partir du jeudi 5 mars. Le nombre de jours autorisés passant ainsi de 13 à 7 jours. Les heures de permission seront également réglementées. Une décision qui indigne Daniel Alamélou, candidat à la mairie de Ste-Suzanne.
« Cet arrêté limitera effectivement à 7 jours l’utilisation des moyens de communication qui est une liberté fondamentale de libre circulation des personnes, de la liberté d’expression et d’opinion et la liberté de réunions », s’indigne-t-il. Une raison qui l’a poussé à déposer un recours en référé au tribunal administratif de St-Denis.
Toujours selon l’opposant « les véhicules sonorisés sont également utilisés pour les réunions d’informations dans la journée ou fin d’après-midi. Cet arrêté ne permettrait pas cette utilisation. Le but de cette élection est de sensibiliser le plus grand nombre d’électeurs afin de diminuer l’abstention ». Il estime donc que le maire outre passe ses droits d’une façon arbitraire.
Une plainte qui devrait avoir peu de suite. En effet, la circulaire du ministère de l’Intérieur du 20 octobre 1992 relative à l’utilisation de hauts-parleurs sur la voie publique confirme le pouvoir transféré aux maires de délivrer les autorisations dérogatoires d’utiliser des haut-parleurs sur la voie publique (y compris à bord de véhicules automobiles). Les maires y sont notamment invités à tenir le plus grand compte des nuisances que peuvent occasionner l’utilisation des haut-parleurs sur la voie publique et à ne délivrer les dérogations qu’avec parcimonie.
En outre, dans le cadre de ses pouvoirs généraux de police, le maire peut soumettre l’usage des haut-parleurs à des conditions particulières (article L.2213-4 du code général des collectivités territoriales).
Voilà qui devrait malgré tout animer un peu plus la campagne électorale dans la ville, même sans sonos à fond.