Chaque année, en France, ce ne sont pas moins de 400 nourrissons qui meurent subitement, sans raison apparente, et sans que la médecine puisse donner une explication aux familles.
Mais les recherches progressent. Une étude multidisciplinaire de l’Université de Strasbourg montre que la mort subite du nourrisson serait due à une action exagérée du nerf vague, qui ralentit la fonction cardiaque. Selon le professeur Pascal Bousquet, directeur du laboratoire de neurobiologie et de pharmacologie cardiovasculaire de la Faculté de Strasbourg, les travaux de l’équipe pluridisciplinaire permettent un diagnostic précoce des risques encourus par le nouveau-né « grâce à l’examen d’un simple échantillon sanguin et d’un traitement préventif, puisque les médicaments existent ».
Cette conclusion a été possible après que les chercheurs strasbourgeois aient comparé les cœurs de bébés décédés de mort subite avec ceux de bébés décédés de mort traumatique. Le cœur des bébés qui ont succombé à une mort subite présentait une importante augmentation de l’activité des récepteurs spécifiques à l’acétylcholine, une substance produite par le nerf vague et qui assure la transmission de l’influx nerveux.
Fort de ce constat, on peut supposer que bientôt, un test sanguin sera de rigueur chez le nourrisson afin de prévenir une éventuelle mort subite.