Mort de la petite Elianna : Le procès en appel de son ti père s’ouvre aujourd’hui
Jugé coupable de violences volontaires ayant entrainé la mort d'Elianna, 2 ans, Cedric Babas avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises en mai 2021. La mère de la défunte avait été acquittée. Ce jeudi, et jusqu'à demain, le ti père est rejugé devant un nouveau jury populaire.
Ecrit par 2181159 – le jeudi 24 mars 2022 à 07H50
En mai 2021, sur le banc des accusés se tenaient Pascaline Guilgori et son compagnon au moment de la mort de la petite Elianna à St-André. La cour avait décidé que seulement ce dernier était coupable des violences volontaires ayant entrainé la mort de la fillette âgée de deux ans, sans intention de la donner.
La mère de la défunte avait retrouvé la liberté après trois ans de détention provisoire. Cédric Babas, qui a nié les faits qui leur étaient conjointement reprochés, avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle ainsi qu’à une période de sûreté des 2/3, un suivi socio-judiciaire de 5 ans et une privation du droit d’éligibilité de 10 ans.
Dès la fin de l’audience qui s’était achevée de façon houleuse, les familles des accusés respectifs avaient failli s’affronter. L’avocat du coupable, Me Fabian Gorce, avait annoncé son intention de faire appel.
Ce jeudi matin, le procès de son client s’ouvre devant un nouveau jury populaire qui va de nouveau examiner les faits. Pascaline Guilgori devrait venir à la barre pour apporter sa lecture des faits
Le 28 mars 2018, Elianna était décédée à l’issue de sa sieste. Quelques jours plus tôt, l’éducatrice spécialisée qui était en charge de la famille avait annoncé à Pascaline Guilgori que ses deux plus jeunes enfants allaient être placés. Ces marmailles vivaient dans un climat délétère et les services sociaux soupçonnaient que la mère soit victime de violences conjugales, ce que cette dernière avait toujours nié. Lors du premier procès, les experts avaient indiqué que la petite victime avait eu une hémorragie méningée à trois endroits provoquée par la violence d’un tiers. Un coup mortel aurait été porté.
« Le décès n’a pas été immédiat et elle a énormément souffert. Ça a dû durer entre 30 et 45 minutes », avait précisé l’expert médico-légal.
Un second expert mandaté par le juge d’instruction avait donné plus de détails. Selon lui, un coup d’une extrême violence aurait été donné alors que l’enfant était couchée à la sieste, entre deux heures et 30 minutes avant le décès. Le coup, plutôt de pied, aurait été assené dans le dos de la malheureuse victime alors qu’elle était endormie.
Au moment du lever, une accumulation de sang séquestré dans le petit corps avait provoqué l’hémorragie. « Elle a été shootée » , avait précisé l’expert, le coup violent ayant pu être porté par un homme comme par une femme.
Cédric Babas s’était installé chez Pascaline Guilgori en février 2018, alors qu’il était sans domicile. Interrogée en première instance, elle avait relevé ses mauvaises manières :
« Il m’insultait, il parlait mal à Elianna et il m’a frappé deux fois.” L’alcool et les stupéfiants s’étaient invités dans le couple.
« J’ai été négligente, mais je n‘ai pas tué ma fille !” , avait conclu sa mère.