Les faits se sont déroulés le 26 novembre 2017 à St-André, sur la RD48 allant vers Salazie. [Un Bus et une voiture étaient entrés en collision]urlblank:https://www.zinfos974.com/St-Andre-Un-pieton-decede-apres-avoir-ete-percute-par-un-bus_a121541.html , causant le décès d’un piéton, Pierre Delos dit Ti’Pierre.
Le jeune homme qui était au volant du véhicule impliqué devait répondre ce mardi après-midi d’homicide involontaire. Curieusement, le parquet n’a pas mis en cause le conducteur du bus, alors qu’au final, c’est lui qui avait percuté le piéton.
Il est reproché au jeune homme d’avoir dévié de sa trajectoire pour venir empiéter sur la voie du bus, occasionnant un choc frontal. Suite au choc, le bus se serait déporté vers la droite et percutant le piéton au passage.
Le bus a ralenti afin de dépasser le piéton
Beaucoup d’incertitudes apparaissent dans ce dossier. En effet, le bus a ralenti afin de dépasser le piéton alors que le conducteur affirme l’avoir vu 50 m avant. Malgré tout, le chauffeur choisit de prendre le risque de dépasser alors qu’un véhicule arrive sur la voie d’en face. Compte tenu de l’espace latéral obligatoire hors agglomération de 1,5m et de la largeur du bus, il apparaît impossible de dépasser le piéton en toute sécurité et rester dans sa voie de circulation.
Le prévenu, contrôlé positif avec 0,53 g/l de sang à 9h05 du matin, expliquera au président : « c’est au bus de freiner car l’obstacle est sur sa voie« . Il affirme ne plus se souvenir du choc mais se souvient avoir porté secours immédiatement à la victime. Pour preuve de sa bonne foi, il donne au juge une vidéo qu’il a prise, montrant un bus dépassant un piéton à l’endroit du drame, prouvant selon lui qu’il est impossible avec un tel gabarit de ne pas chevaucher la ligne médiane.
Si le chauffeur s’était arrêté, personne ne serait mort ce jour-là
Finalement, l’essentiel se trouve dans les plaidoiries des avocats. L’avocat de la famille s’étonne de voir qu’il n’est fait aucunement mention du conducteur de bus dans le dossier. Pour lui, si le chauffeur s’était arrêté, personne ne serait mort ce jour-là.
L’avocat de la défense met en cause le Département, eu égard à la non conformité des trottoirs à cet endroit. Il met également en lumière qu’un bus de 2,55m de large, ajouté à 1,5m d’espace latéral, égal 55 cm sur la voix opposée. Il demande également un complément d’enquête au cas où le tribunal décide d’entrer en voie de condamnation.
Le ministère public relève la conduite sous l’empire d’un état alcoolique et rappelle que dans cette affaire, il y a beaucoup de déclarations mais pas de témoins. La cour se retire un long moment et prononce finalement la relaxe du conducteur. Cependant, s’il n’est pas poursuivi pénalement, il est toutefois jugé responsable au civil et devra dédommager la famille du défunt au titre du préjudice subi.