Le journal Le Monde a publié un procès-verbal qui démontrerait que les gendarmes auraient rapidement eu conscience de la gravité de l’état de santé du militant écologiste, Rémi Fraisse, tué suite à l’envoi d’une grenade offensive lors d’une manifestation sur le site du barrage de Sivens, dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier.
Le procès verbal retranscrit les échanges entre forces de l’ordre grâce à une caméra que portait un gendarme pour filmer les affrontements. Quelques minutes après la chute du militant, un militaire donne l’ordre d’arrêter le lancer de grenades lacrymogènes instantanées et affirme: « Il est là-bas le mec. Ok, pour l’instant, on le laisse ».
Un autre assure ensuite: « C’est bon, il va se relever, il va se relever, c’est bon! ». Les premiers secours sont prodigués par un infirmier d’escadron. Un gendarme affirme quelques minutes plus tard: « Il est décédé, le mec! Là, c’est vachement grave. Faut pas qu’ils le sachent! ».
Le service communication de la gendarmerie aurait expliqué cette dernière phrase comme la volonté des militaires sur place d’éviter le pire si l’information venait à être aussitôt connue des manifestants déjà très remontés.