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Moralisation de la vie publique, et les élus locaux alors ?

Le projet de loi du nouveau gouvernement va être un premier grand pas vers une nouvelle éthique de l’engagement public. On peut cependant noter que l’essentiel de son contenu vise les parlementaires, comme une réponse rapide à l’émotion des récentes affaires, ainsi que certains autres comportements confiscatoires du renouveau démocratique. Les 577 députés doivent au […]

Ecrit par Emmanuel LEMAGNEN – le vendredi 16 juin 2017 à 16H39

Le projet de loi du nouveau gouvernement va être un premier grand pas vers une nouvelle éthique de l’engagement public. On peut cependant noter que l’essentiel de son contenu vise les parlementaires, comme une réponse rapide à l’émotion des récentes affaires, ainsi que certains autres comportements confiscatoires du renouveau démocratique.

Les 577 députés doivent au moins donner l’exemple, mais les dizaines de milliers d’autres élus locaux encore plus, car c’est eux qui sont à proximité des citoyens. C’est surtout à travers eux que les électeurs se sont forgé une image complétement dégradée de l’engagement public. 

DE PLUS EN PLUS DE PROBLEMES
DE MOINS EN D’ELECTEURS

Cette situation devrait pourtant alerter les élus confortablement installés dans la jouissance égotique de leur mandat. Mais il n’en est rien.  On continue à créer des SPL dont la première mission est d’indemniser somptueusement leurs présidents.

Dans une île si économiquement et socialement sinistrée, on a quelques élus qui touchent plus que le président de la République et beaucoup d’élus qui gagnent plus qu’un ministre.  Par l’addition d’indemnités des mandats électoraux et ceux plus confidentielles des fonctions au sein des intercommunalités et d’autres conseil d’administration, certains élus se versent des revenus de capitaine d’industrie.

C’EST ABUSIF, MAIS C’EST PERMIS PAR LA LOI

Le triste constat de ces dérives politiques distant encore plus le lien entre l’élu et l’électeur, mais après la simple abstention, il pourrait mener les citoyens à des réactions plus catégoriques et beaucoup moins gérables.

Le  comportement indigne de quelques élus ne représente pas la généralité et chaque parti est concerné par cette calamité. C’est pourquoi un groupe de responsables de gauche, du centre, de la droite et de la société civile a proposé dernièrement quelques dispositions législatives qui devraient remédier à ces débordements et recadrer la mission de l’élu.

•    Ajouter au non cumul des mandats le non cumul des indemnités.
•    Procéder au remplacement des élus inassidus.
•    Obliger l’aboutissement des grands chantiers en cas d’alternance.

Les textes qui précisent le contenu de ces propositions ont été communiqués aux responsables de « En Marche » et au gouvernement. Il s’agit d’élargir les dispositions et le champ d’application de la loi, afin d’en assurer l’efficacité et d’empêcher tout nouveau refuge à la vénalité.

Note : pour information, ces textes font partie d’un ensemble de  propositions qui ont été présentées lors des élections législatives de 2012 et reprises par le groupe « Déontologie et Créativité » en 2015.

 

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