Voilà deux ans jour pour jour qu’il claquait la porte du gouvernement. Lors d’un meeting ce dimanche à Frangy-en-Bresse en Saône-et-Loire, l’ancien ministre de François Hollande a confirmé qu’il avait pris ses distances avec l’action gouvernementale.
« Si je suis candidat au rassemblement d’une majorité de Français, c’est d’abord parce qu’il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel Président de la République. J’aurais aimé pouvoir pourtant le soutenir, et vous appeler à le faire avec moi. Non pas parce que je serais l’un des siens, l’un de ses inconditionnels -je ne l’ai jamais été-. Mais parce que je suis de gauche », a-t-il affirmé devant un public déjà conquis.
Le reste de son discours n’est pas plus tendre à l’égard de l’exécutif et de la classe politique dans son ensemble. « La France n’a plus besoin de dirigeants qui gèrent l’affaissement du pays et du système et nous ne voulons plus de gestionnaires du moindre mal. Elle en a déjà eu beaucoup qui ne voulaient prendre aucune décision courageuse. Cela nous a coûté cher, de toujours différer, de préférer retarder, de choisir de s’aveugler. La facture n’en a été que plus lourde. Vous l’avez compris, les Français refuseront de choisir l’un de ces gardiens immobiles devant les temples effondrés que sont devenus les systèmes politique et économique. On ne gèrera plus un système qui s’écroule, on devra le transformer au contraire et le changer ! »
L’ancien ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique sous le gouvernement Valls a continué son discours en se présentant comme une alternative à gauche. « Je vous propose que nous soyons les ingénieurs de cette Nouvelle France, les inventeurs de cette Nouvelle France et que nous prenions les moyens de le faire. »