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Monstre total ou victime à part entière ? Rien ne justifie les violences à conjoint (ou à quiconque d’ailleurs)

Les faits sont accablants pour B.P. Il a fichu son ex à poil, a lacéré ses vêtements, l’a menacée de faire prévaloir son droit de cuissage alors qu’ils étaient en instance de divorce, le tout en présence des enfants. Dans le même temps, Me Farid Issé a réussi à semer le trouble dans tous les […]

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 08 mars 2018 à 18H18

Les faits sont accablants pour B.P. Il a fichu son ex à poil, a lacéré ses vêtements, l’a menacée de faire prévaloir son droit de cuissage alors qu’ils étaient en instance de divorce, le tout en présence des enfants.

Dans le même temps, Me Farid Issé a réussi à semer le trouble dans tous les esprits. À tel point que la plaignante et son avocate ont quitté la salle d’audience, talons claquant sec sur le parquet.

Que croire ? Qui croire ?

Bon ! On divorce ?

Une certitude demeure, dans l’esprit de tous : jamais, j-a-m-a-i-s la violence ne se justifie. La jalousie ne saurait être un motif ; pas même un prétexte.

En l’espèce, les faits ne sont eux-mêmes pas simples, c’est le moins qu’on puisse dire. B. et M. Ont eu plus de 20 ans de vie commune et 2 enfants. Au bout de tout ce temps, les disputes sont devenues de plus en plus fréquentes mais jamais de violence physique, ont reconnu l’épouse et les enfants. 

Que s’est-il donc passé pour que la belle entente originelle devienne ce foutoir invraisemblable ? Oh ! in tas èk in paquet d’z’affairs…
Peu après leur mariage, M. a voulu reprendre ses études et c’est B. qui a tout payé. Y compris les frais de Faculté. Lorsqu’elle est devenue infirmière libérale, il a payé les frais de cabinet et tout le toutim. Le métier d’infirmière libérale est épouvantable : de 2 heures du matin à 20 heures et des bricoles le soir. Pas de vie de famille ou presque.

Mais ça douille sévère : dans ses mois les moins rentables, M. engrangeait plus de 17.000 euros par mois.

Pendant ce temps, B. perdait son boulot mais s’occupait du ménage et des enfants. Une combine pareille ne peut que conduire droit dans le mur, ce qui arriva. Reproches, récriminations, engueulades, « toi ceci, moi cela », la conclusion fut inévitable : on divorce.

Des détails pour vicieux

Pour divorcer, faut être deux. Ça, ils l’étaient. Sur la même longueur d’ondes. Là où ça commencé à coincer, c’est lorsqu’ils ont décidé, en attendant la décision du Juge, de continuer à cohabiter, chacun sa chambre, chacun son quant-à-soi.

À partir de ce moment s’est installée la turpitude. Ils reprenaient chacun leur droit à une vie indépendante mais… continuaient à se désirer physiquement. Leurs déclarations convergent : l’épouse envoyait mille textos à son ex (« ex »?) pour l’inviter à la rejoindre au plumard. Vous pensez bien qu’il ne se faisait pas prier.

Second volet de l’embrouille, la femme a pris un amant. Là, ça a coincé dans l’esprit de son futur ex-mari. « Akoz lu oui et à moin non ? » Parce que la future ex-femme, sans doute trop prise par ailleurs, ne voulait plus que son futur ex-époux vint faire valoir son ancien droit de cuissage. Lequel, rappelons-le, n’existe plus depuis le Bas Moyen-Âge !

Ils ont continué à cohabiter, ce qui, convenons-en, n’est pas le meilleur moyen de remettre de la sérénité chez un couple qui ne s’entend plus.

M. a pris un amant. Elle a aussi pris l’habitude de raconter à son ex-mari les fantaisies charmantes que lui imposaient son « coup ».
Bonhomme le prit assez mal. Ce qui se conçoit.

Un soir, elle lui raconta la séance torride qu’elle venait de jouir (oups !) avec l’autre, après une séance en salle de sport. Elle n’omit même, selon ses propres dires, AUCUN détail. On vous les épargne, bande de vicieux !

Lorsqu’ils furent bien garés dans ce qui était encore leur maison commune, il entra dans une rage folle : comment pouvait-elle lui raconter ça alors qu’ils n’étaient même pas encore divorcés ?

Il est à noter que ce que l’un dit n’est jamais infirmé par l’autre, ce qui rend l’incompréhension plus angoissante.

« Il n’a jamais voulu me b… ! »

Pétant alors les plombs, B. a voulu faire comprendre à sa future ex qu’il était encore le maître chez lui. Chemise déchirée, petite culotte aux orties (pardon, aux lastrons), mains s’égarant ici ou là… et surtout, des mots injustifiables.

« Nous lé encore marié… Moin na le droit… » Mais il n’a jamais tenté de la prendre de force. N’empêche, n’empêche, les violences sont punies. Il « aurait mis » ses mains sur son vagin, son anus. Il a même été question que l’affaire ne finisse aux Assises pour viol. La modération est venue tout rectifier.

Les témoignages concordent selon lesquels l’ex-épouse aurait provoqué son ex-mari, le poussant dans se derniers retranchements : « Viole-moi ! » en est le plus modéré des exemples. 

Il n’a pas violé ! Selon les gendarmes, les témoignages disent qu’il ne bandait même pas et son ex le confirme : « Il n’a jamais voulu me b… ! »

Ce qu’il apparaît aujourd’hui ? C’est que personne n’y comprend rien, sinon quelque réalités. Comme le fait que depuis, B. est soumis à contrôle judiciaire et a TOUT perdu. Il est retourné habiter chez ses vieux parents âgés de 84 ans. Il avait tout ; il a tout donné ; cela justifie-t-il des violences ?

Mais qu’appelle-t-on violences ?

Pour moi, je n’en sais rien : je n’ai JAMAIS frappé une femme et j’en suis fier.

Me Khlifi-Étheve s’est engouffrée dans la brèche de l’année de la femme : « Moments d’extrême supériorité entre homme et femme… aucun homme ne peut dire « ma femme »… on n’a pas le droit de faire n’importe quoi avec le corps de son épouse !… » Toutes phrases fortes auxquelles nous adhérons tous, bien sûr. 

Car rien, je dis RIEN, ne justifie une violence. Quelle qu’elle soit !

Me Farid Issé, défendeur de B. a mis en avant que son ex -femme avait plusieurs fois excité bonhomme : « Viens chez moi y’ du feu ».
Le jugement a été reporté à date ultérieure, le temps de vérifier le jugement du psychologue.

En attendant, Me Farid Issé a obtenu une victoire. Une de plus, sur le fil du rasoir. Le contrôle. judiciaire de son client est levé.

Le jugement  sera rendu le 28 juin.

 

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