Ce soir, Nicolas Sarkozy fera sa première déclaration sur les mesures concrètes que le
gouvernement va prendre après que le Conseil interministériel ait fait la synthèse des États généraux de l’Outre-mer. Qu’attendez-vous de cette annonce ?
« Je pense que c’est important d’écouter ce que le Président va dire. Mais le plus important, c’est ce que vont faire les Réunionnais ici. Rien ne changera, sans forcément parler d’un changement de statut de l’île, s’il n’y a pas une nouvelle gouvernance politique qui valorise les femmes et les hommes de ce pays. Nous devons créer des synergies pour définir ce que nous voulons nous, à La Réunion. Il ne suffit pas que l’on attende que Paris nous dise, il faut que nous soyons capables depuis ici de bâtir un projet réunionnais pour porter La Réunion ensemble.
Sommes-nous capables de bâtir un projet commun ?
Moi je pense que nous en sommes capables. Il faut sortir du questionnement « est-ce qu’on est capable » parce qu’on est capable.
Par quel bout faut-il commencer pour que l’île trouve une cohésion ?
Faire ce que nous faisons déjà avec les associations et les écoles, créer un tissu de conscience réunionnaise en assumant toute notre histoire, l’histoire de La Réunion dans la France, l’histoire qu’elle a avec l’Europe et l’histoire qu’elle a aussi avec l’océan Indien, où se trouvent des partenaires. Quand vous savez que des partenaires vont partir sur de nouveaux partenariats économiques avec l’Europe et qu’ils vont repenser leur relation avec l’Europe, cela va rejaillir sur notre île. Nous, qu’est-ce qu’on fait ? On attend que Paris bouge ou bien c’est nous qui bougeons, pour dire ce qu’on veut avec les partenaires de l’océan Indien ? »