Revenir à la rubrique : Politique

Monseigneur Aubry : « On attend que Paris bouge ou bien c’est nous qui bougeons ? »

Monseigneur Aubry écoutera ce que le Président va annoncer ce soir à l'issue du Conseil Interministériel. D'après l'homme d'Eglise, il ne faut pas attendre Paris pour que La Réunion commence à bâtir un projet commun.

Ecrit par Karine Maillot – le vendredi 06 novembre 2009 à 15H04

Ce soir, Nicolas Sarkozy fera sa première déclaration sur les mesures concrètes que le
gouvernement va prendre après que le Conseil interministériel ait fait la synthèse des États généraux de l’Outre-mer. Qu’attendez-vous de cette annonce ?

« Je pense que c’est important d’écouter ce que le Président va dire. Mais le plus important, c’est ce que vont faire les Réunionnais ici. Rien ne changera, sans forcément parler d’un changement de statut de l’île, s’il n’y a pas une nouvelle gouvernance politique qui valorise les femmes et les hommes de ce pays. Nous devons créer des synergies pour définir ce que nous voulons nous, à La Réunion. Il ne suffit pas que l’on attende que Paris nous dise, il faut que nous soyons capables depuis ici de bâtir un projet réunionnais pour porter La Réunion ensemble.

Sommes-nous capables de bâtir un projet commun ?

Moi je pense que nous en sommes capables. Il faut sortir du questionnement « est-ce qu’on est capable » parce qu’on est capable.

Par quel bout faut-il commencer pour que l’île trouve une cohésion ?

Faire ce que nous faisons déjà avec les associations et les écoles, créer un tissu de conscience réunionnaise en assumant toute notre histoire, l’histoire de La Réunion dans la France, l’histoire qu’elle a avec l’Europe et l’histoire qu’elle a aussi avec l’océan Indien, où se trouvent des partenaires. Quand vous savez que des partenaires vont partir sur de nouveaux partenariats économiques avec l’Europe et qu’ils vont repenser leur relation avec l’Europe, cela va rejaillir sur notre île. Nous, qu’est-ce qu’on fait ? On attend que Paris bouge ou bien c’est nous qui bougeons, pour dire ce qu’on veut avec les partenaires de l’océan Indien ? »

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : Un procès au goût amer dont l’épilogue est attendu le 21 mai

Le procès de Didier Robert, ancien président de la Région Réunion, s’est conclu après d’intenses débats judiciaires sur des accusations d’emplois fictifs et de détournement de fonds. Le délibéré de cette affaire politico-judiciaire, très attendu, sera rendu le 21 mai, en pleine période électorale. Les avocats des 11 prévenus, vent debout contre l’enquête préliminaire menée par des policiers spécialisés en la matière, ont unanimement plaidé la relaxe.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Ratenon : « Rougail saucisses ek ketchup, plus jamais ça ! »

Jean-Hugues Ratenon a adressé un courrier au préfet pour faire part de ses inquiétudes devant le cours de deux essentiels de la cuisine locale et dans lequel il demande une table ronde avec tous les acteurs de la filière. Il poursuit son mécontentement sur les réseaux et “si ça ne plait pas au préfet tant pis”.

Marine Le Pen ne voit pas ce qu’il y a d’extrême dans ses idées

La figure de proue du navire RN est à La Réunion pour une visite de trois jours dans le cadre des Européennes. Elle a notamment surpris le bureau régional de son parti en annonçant la sélection d’une candidate réunionnaise qui n’était pas présélectionnée et a martelé sa position sur l’octroi de mer même si le dispositif national n’est pas à l’ordre du jour des Européennes.