La Cour de Discipline Budgétaire et Financière vient de condamner Gilbert Annette pour avoir accordé une prime à plusieurs salariés communaux. Une décision surprenante et incompréhensible quand on connait la situation de notre Département confronté à de nombreuses inégalités : nous vivons dans une des régions les plus inégalitaires de France. Plusieurs villes réunionnaises sont dans le peloton de tête des villes les plus pauvres. 39% de la population vivent avec moins de 900 euros par mois donc au-dessous du seuil de pauvreté. Les femmes et les enfants en sont les premières victimes. Le coût de la vie est plus cher que dans l’Hexagone et les salaires sont plus faibles.
Cette condamnation me laisse d’autant plus perplexe qu’elle décrédibilise encore un peu plus la parole des élus. Et pourtant la mesure a été prise pour réparer une injustice : combler le différentiel du coût de la vie entre la Réunion et la Métropole, le sens même de la sur-indexation. Et c’est également au nom du progrès humain que l’ancien Maire et son équipe municipale ont octroyé cette prime aux agents non titularisés.
Je faisais partie de cette majorité et suis fière d’avoir voté cette belle avancée destinée à renforcer le pouvoir d’achat des agents de la ville. Et je ne doute pas un seul instant que les nombreux bénéficiaires le sont également. A mon sens, aucun Réunionnais ne peut lui reprocher d’avoir émis une fin de non-recevoir à l’injonction de la Cour Régional des Comptes de suspendre cette prime. Au contraire, on devrait l’applaudir des deux mains puisque Saint-Denis, depuis 1989, a été exemplaire en matière des droits des agents communaux. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle et la loi doit évoluer pour prendre en compte nos spécificités. C’est la raison pour laquelle je lance un appel à la solidarité avec Gilbert Annette contre cette condamnation financière.
Cette condamnation me laisse d’autant plus perplexe qu’elle décrédibilise encore un peu plus la parole des élus. Et pourtant la mesure a été prise pour réparer une injustice : combler le différentiel du coût de la vie entre la Réunion et la Métropole, le sens même de la sur-indexation. Et c’est également au nom du progrès humain que l’ancien Maire et son équipe municipale ont octroyé cette prime aux agents non titularisés.
Je faisais partie de cette majorité et suis fière d’avoir voté cette belle avancée destinée à renforcer le pouvoir d’achat des agents de la ville. Et je ne doute pas un seul instant que les nombreux bénéficiaires le sont également. A mon sens, aucun Réunionnais ne peut lui reprocher d’avoir émis une fin de non-recevoir à l’injonction de la Cour Régional des Comptes de suspendre cette prime. Au contraire, on devrait l’applaudir des deux mains puisque Saint-Denis, depuis 1989, a été exemplaire en matière des droits des agents communaux. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle et la loi doit évoluer pour prendre en compte nos spécificités. C’est la raison pour laquelle je lance un appel à la solidarité avec Gilbert Annette contre cette condamnation financière.