Quand Mohamed Rochdi est recruté à l’Université de la Réunion, dans les conditions [que je vous ai déjà relatées]urlblank:http://www.zinfos974.com/Mohamed-Rochdi-ou-l-histoire-vraie-de-l-excellence_a101583.html , c’est Michel Boyer qui préside l’Institution. Elle est alors reconnue tant localement qu’au niveau des ministères centraux. C’est à Michel Boyer que l’on doit le développement des infrastructures universitaires, dans le Nord comme dans le Sud. Et c’est à lui que l’on doit d’importantes dotations en personnels administratifs et enseignants. L’université est alors reconnue et est très attractive. Elle est sur une dynamique de croissance démographique importante.
Quand Mohamed Rochdi s’installe aux commandes de l’université en imposant Serge Svizzéro commeprésident, au prix d’importantes tractations, pour ne pas dire magouilles, les choses vont changer radicalement.
Le grand projet de Mohamed Rochdi est de placer l’université de La Réunion sur la carte du monde de l’excellence. Pour cela il s’est investi à fond, repérant en métropole, comme en Afrique du Nord, les éléments les plus brillants, dans leurs disciplines respectives, pour les inciter à rejoindre l’université de La Réunion. Bien évidemment, une telle démarche n’est pas sans conséquences pour les départements, régions métropolitaines, pays, et universités que ces recrutés ont quittées.
Mais pour Mohamed Rochdi c’est le prix à payer pour faire de la Réunion qu’il couvre de son amour intense « une terre d’excellence« , même s’il ne sait toujours pas aujourd’hui encore « ce qu’est un Réunionnais« . Le recrutement de l’universitaire de Nantes en remplacement de Sudel Fuma, qui suscite depuis plusieurs semaines de vives polémiques, participe de cette même dynamique. Ce que semblent ne pas comprendre les pauvres idiots que nous sommes qui osons contester ce recrutement.
C’est dire si Mohamed Rochdi, quand il se retourne sur son œuvre à la tête de l’université, est un président heureux !
Mais pour ses derniers jours de présidence, quitte à froisser la modestie qui le caractérise, c’est à l’homme privé, le mari, l’époux que nous voulons rendre un hommage appuyé. Ne vous méprenez pas, il ne s’agit nullement de porter sur la place publique je ne sais quel misérable petit secret qui fait l’ordinaire des couples mais au contraire, de vous livrer un scoop se rapportant à une manifestation scientifique publique de la plus grande importance.
Cette manifestation honore l’université, mais aussi l’ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education, anciennement l’Ecole normale), que dirige un certain Fréderic Tupin, puisqu’il s’agit d’une soutenance de thèse. Ce n’est pas tous les jours que l’université organise une telle manifestation qui consacre le parcours d’excellence d’un étudiant et qui est également un rendez-vous majeur pour la communauté scientifique.
Qu’une telle manifestation vienne clore le programme d’excellence de Mohamed Rochdi est un éminent symbole, dont chacun appréciera le timing millimétré, puisqu’elle est organisée dans l’ultime semaine de sa présidence.
Mais pourquoi cette soutenance à l’ESPE, dont Fréderic Tupin en est le directeur, une de ces excellences que Mohamed Rochdi a su faire venir à La Réunion ? Parce que c’est une thèse de « didactique » et que l’excellent professeur de première classe Tupin est membre du jury.
Dans quelle discipline cette thèse de didactique ? En mathématiques. Justement la discipline où excelle Mohamed Rochdi… On peut dès lors comprendre que le président de l’université ne soit pas resté indifférent à ce doctorat de « didactique des mathématiques » en préparation, dont le sujet est : « Les ressources au cœur des pratiques des professeurs de mathématiques : le cas de l’enseignement d’exploration MPS en Seconde« .
C’est sans doute la raison pour laquelle il d’abord affecté un poste de maitre de Conférence à l’ESPE, et que depuis, c’est à dire 2 ans, ce poste ait été « bloqué », c’est-à-dire qu’il n’a pas été mis en mouvement. A croire que ni pour l’ESPE dirigée par Frédéric Tupin, ni pour l’université présidée par « le mathématicien » Mohamed Rochdi, il n’y ait eu des besoins urgents en didactique des mathématiques. On attendait sans doute qu’une excellence émerge.
Remarquez en passant que le déroulé de ce scénario administratif n’est pas sans rappeler ce qui a été mis en place par le même Mohamed Rochdi pour le poste d’histoire laissé vacant après le décès de Sudel Fuma… Mais il ne s’agit là encore sans doute que d’une simple coïncidence…
Le nom de cette étudiante qui soutient le 17 juin sa thèse de Doctorat en Didactique des mathématiques ? Chantal Tuffery-Rochdi. Oui, vous l’avez deviné, la femme de Mohamed Rochdi !
Quel magnifique symbole, unique dans l’histoire de l’université française, qu’un président d’université, à quelques jours de l’expiration de son mandat, voie l’établissement qu’il préside organiser comme ultime soutenance de thèse celle de son épouse.
Un président heureux, un époux comblé. La Réunion est vraiment une terre de miracles.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que le miracle va se poursuivre. D’abord que la candidate va pouvoir récolter la plus haute mention pour sa soutenance, à savoir les « félicitations du jury à l’unanimité« . Ensuite que cette jeune docteure, aujourd’hui enseignante dans le secondaire, pourra rejoindre l’université française.
L’université de la Réunion comptera le 17 juin une excellence de plus. Il serait injuste, pire criminel, qu’elle ne rejoigne pas au plus tôt l’ESPE de la Réunion dirigée par Frédéric Tupin et qu’on laisse partir cette personne à… l’ESPE de Nantes par exemple !
Pour information, voici la composition du jury devant lequel va passer Mme Rochdi :
• Ghislaine GUEUDET, Professeur, Université de Bretagne Occidentale
• Cécile OUVRIER-BUFFET, Professeur, Université de Reims Champagne-Ardenne
• Alessio GUARINO, Maître de Conférences, H.D.R., Université de La Réunion
• Dominique TOURNES, Professeur, Université de La Réunion
• André TOTOHASINA, Professeur, Université d’Antsiranana
• Luc TROUCHE, Professeur, Université de Lyon 1
• Frédéric TUPIN, Professeur, Université de La Réunion