Revenir à la rubrique : Océan Indien

Mohamed Elhad, élu aux Comores: « Si Azali passe au premier tour, c’est la guerre civile assurée »

Suite aux débordements et affrontements pour le premier tour des élections comoriennes, Mohamed Elhad, adjoint au maire de la commune de Bangaane, située sur l’île de Grand Comores à la frontière de la capitale, a accepté de s’exprimer sur la situation actuelle aux Comores. Vivant entre La Réunion et les Comores, il est actuellement sur […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 26 mars 2019 à 17H39

Suite aux débordements et affrontements pour le premier tour des élections comoriennes, Mohamed Elhad, adjoint au maire de la commune de Bangaane, située sur l’île de Grand Comores à la frontière de la capitale, a accepté de s’exprimer sur la situation actuelle aux Comores. Vivant entre La Réunion et les Comores, il est actuellement sur notre île. Il avait prévu de retourner aux Comores pour le second tour des élections, mais face à la situation actuelle il a reporté son départ. Pas par peur, mais pour lui « c’est de la mascarade, ce ne sont pas des élections ». 

Bien que les médias locaux ont été fermés, les médias internationaux, quant à eux, ont dépeint une situation de violence extrême. Cette situation décrite serait bien celle vécue par les Comoriens sur place. Des blessés, des urnes cassées, des procurations signées non remplies, etc. Mohamed Elhad dénonce le comportement du ministre de l’Intérieur, qui a déclaré qu’il n’y avait pas eu de blessés. Or dans le même temps, une correspondante de RFO a déclaré que les premiers blessés par balle arrivaient à Mayotte, explique-t-il, « il n’est pas fiable, il se moque de la population et il se ment à lui-même », déclare-t-il. 

« L’idéal serait de rétablir de véritables élections avec la présence des autorités internationales »

Pour lui, Azali a fait une erreur en interrompant son mandat pour relancer ce cumul de deux fois deux mandats de cinq ans. « Je le soutenais au départ, il était le seul à avoir un projet politique, il aurait eu ses chances au second tour, mais il trop bafoué la Constitution de 2001. A l’heure actuelle c’est le meilleur des mauvais, il s’est tué lui-même ». Il ajoute que « l’opposition n’avait pas de réel projet politique, tout ce qu’elle voulait c’était mettre en place la tournante, autrement dit le non cumuls de mandats, mais leur demande n’était pas claire et je ne pense pas que ce soit la solution pour un pays qui souffre ». 

« S’ils n’annulent pas les élections et que Azali est élu au premier tour, c’est une guerre civile qui nous attend », confie Mohamed Elhad. Bien que cela aurait pu être évité, l’opposition n’hésitera pas à se mobiliser et à faire le coup d’Etat annoncé. « Cela risque d’être le chaos s’ils donnent le résultat d’élections qui n’ont en réalité pas eu lieu ». 

« L’idéal serait de rétablir de véritables élections avec la présence des autorités internationales comme l’ONU, mais ce ne sera pas le cas », confie-t-il, « la population comorienne en a marre ». Elle devrait être éclairée d’ici la fin de la semaine. « En général, la CENI -Commission électorale nationale indépendante- se prononce les vendredis, mais là elle a annoncé une réponse sous les 48h ». Selon les dernières nouvelles, « la CENI voudrait organiser une autre mise en scène électorale entre Azali et Mouigni Baraka au deuxième tour ». 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les tests rapides de détection du choléra autorisés à Mayotte

Un arrêté du ministère de la santé en date du 19 mars autorise désormais l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique du choléra à Mayotte. Ces tests rapides ne pourront être réalisés qu’avec le consentement des personnes ciblées. L’archipel de Mayotte est en émoi depuis l’annonce mardi d’un premier cas de choléra importé des Comores.

COI : Atelier de consultation sur la sécurité portuaire à Madagascar

La Commission de l’océan Indien a organisé une consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar. Accueillie par le ministère des Affaires étrangères, cette consultation a notamment permis de définir des mesures concrètes afin d’améliorer la surveillance maritime et renforcer la collaboration entre les pays de la région. En présence de six ministres, les équipes de la COI ont pu instaurer une compréhension complète des progrès et des défis dans la mise en œuvre des activités du PSP.

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.