Un midi, une tatie venue à la cuisine demander un surplus de nourriture et un broc d’eau pour des enfants, s’entend dire par la chef, « y a pu rien« .
Bon, se dit-elle, je vais prendre un broc. Et là, plus de brocs également.
Et voici notre brave tatie transformée en détective, et que je cherche, et que j’appelle les autres taties pour demander « où sont passés les brocs ?« . Bref, pas plus de brocs que du reste, rien de rien comme dit la chanson.
Allait-elle demander un chien renifleur ? Elle a continue sur sa lancée. Puis avisant les placard muraux, elle se dit « tiens, ptêt qu’ils sont là« , tout en sachant que ce n’est pas leur place.
Et alors, et alors, c’est pas Zorro qui est arrivé, mais les brocs qui lui sont apparus comme par enchantement. Bien alignés sur l’étagère comme à la parade.
Le souffle coupé, les mains tremblotantes, les jambes flageolantes, se saisissant d’un broc, qu’est-ce qu’elle aperçoit ?
Que ces malins petits brocs avaient d’autres fonctions que celle de porteurs d’eau.
Et brocs de riz, et brocs de grains, et brocs de carry.
Mais comme dit le proverbe « tant la cruche va à l’eau qu’à la fin elle se casse« , les brocs aussi.
Alors les cheftaines de cuisine, faites attention de ne pas marcher sur les débris, pourraient vous rendre invalides.