Ils reprochent le désengagement du Conseil régional dans l'accompagnement des élèves qui s'orientent vers des carrières sanitaires et sociales dans l'Hexagone. À quelques semaines de la rentrée scolaire, constatant l'absence de bourse régionale pour les situations de leurs enfants, des parents se disent "désarmés".
C'est notamment le cas de Martine*, inquiète pour la scolarité de sa fille, admise en prépa à Toulouse. "Nous comptions sur une bourse destinée aux carrières sanitaires et sociales. Jusqu'à la fin juin, cette bourse était mentionnée sur le site de la Région. Et là, elle n'y est plus", s'indigne la mère de famille. "Il y a bien une bourse mais elle concerne seulement les formations diplômantes et les pays d'Europe exceptée la métropole".
Une aide "de 500 euros mensuels, sur 10 mois", dont la famille peut difficilement se priver. "On s'est engagé pour un logement, mais sans cette aide, comment pourra-t-on payer le loyer ?", s'inquiète-t-elle. "La scolarité de ma fille est remise en question". Particulièrement stressée par la situation, la mère de famille est allée frapper "à toutes les portes", y compris bien sûr celles de la Région. "On est aussi allé voir si on pouvait l'inscrire au Pôle emploi pour bénéficier de l'aide, on s'est tourné vers le CNARM, vers le Département". Mais aucune solution n'a été trouvée, nous explique-t-elle.
Situation à peu près semblable du côté de la famille Panchbaya. "Ma fille est reçue pour entrer à l'IFSI de Paris. Mais si elle reste en métropole, les aides qu'elle aura du conseil régional s'élèveront à ... zéro euro", déplore Khalid, le père de famille. "C'est le conseil d'Ile de France qui prendrait le relai".
"Si elle va en Belgique, où elle est reçue également, là elle aura le droit à la bourse de la Région Réunion", poursuit-il, pointant du doigt une "discrimination" en ce que cette seconde aide serait bien plus élevée que celle octroyée par le conseil régional de l'Hexagone.
Il déplore : "Ce n'est pas normal qu'il soit plus avantageux financièrement d'aller dans un autre pays. Surtout que le diplôme reçu en Belgique est moins reconnu et ça peut poser problème pour rentrer ensuite à La Réunion". Déterminé à faire bouger les choses, il tente, avec d'autres familles dans des situations similaires, de monter un collectif.
Contactée sur le sujet, la Région n'a pas répondu à nos sollicitations.
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* le prénom a été changé
C'est notamment le cas de Martine*, inquiète pour la scolarité de sa fille, admise en prépa à Toulouse. "Nous comptions sur une bourse destinée aux carrières sanitaires et sociales. Jusqu'à la fin juin, cette bourse était mentionnée sur le site de la Région. Et là, elle n'y est plus", s'indigne la mère de famille. "Il y a bien une bourse mais elle concerne seulement les formations diplômantes et les pays d'Europe exceptée la métropole".
Une aide "de 500 euros mensuels, sur 10 mois", dont la famille peut difficilement se priver. "On s'est engagé pour un logement, mais sans cette aide, comment pourra-t-on payer le loyer ?", s'inquiète-t-elle. "La scolarité de ma fille est remise en question". Particulièrement stressée par la situation, la mère de famille est allée frapper "à toutes les portes", y compris bien sûr celles de la Région. "On est aussi allé voir si on pouvait l'inscrire au Pôle emploi pour bénéficier de l'aide, on s'est tourné vers le CNARM, vers le Département". Mais aucune solution n'a été trouvée, nous explique-t-elle.
Situation à peu près semblable du côté de la famille Panchbaya. "Ma fille est reçue pour entrer à l'IFSI de Paris. Mais si elle reste en métropole, les aides qu'elle aura du conseil régional s'élèveront à ... zéro euro", déplore Khalid, le père de famille. "C'est le conseil d'Ile de France qui prendrait le relai".
"Si elle va en Belgique, où elle est reçue également, là elle aura le droit à la bourse de la Région Réunion", poursuit-il, pointant du doigt une "discrimination" en ce que cette seconde aide serait bien plus élevée que celle octroyée par le conseil régional de l'Hexagone.
Il déplore : "Ce n'est pas normal qu'il soit plus avantageux financièrement d'aller dans un autre pays. Surtout que le diplôme reçu en Belgique est moins reconnu et ça peut poser problème pour rentrer ensuite à La Réunion". Déterminé à faire bouger les choses, il tente, avec d'autres familles dans des situations similaires, de monter un collectif.
Contactée sur le sujet, la Région n'a pas répondu à nos sollicitations.
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* le prénom a été changé